Les projets de développement décentralisés en cours de réalisation à la fin de l'exercice 2019 étaient au nombre de 409 opérations pour une autorisation de programme global estimée à 60,66 milliards de dinars, soit un taux de consommation de 62% de l'enveloppe financière globale. La deuxième session en plénière de l'APW, qui s'est déroulée lundi dernier, a été consacrée à l'examen du bilan des activités de la wilaya de l'exercice 2019 et qui a donné lieu à un large débat avec l'intervention des élus, mais aussi des directeurs de l'exécutif, après lecture des rapports par les présidents des neuf commissions de l'Assemblée. Consacrés au dossier de l'habitat rural, les travaux se sont poursuivis le lendemain (mardi) et ont été entamés avec la lecture du bilan des activités de la wilaya par la représentante de la wilaya. Celle-ci a indiqué qu'en ce qui concerne les programmes des investissements publics inscrits à la fin de l'exercice 2019 comprenant des projets de développement décentralisés en cours de réalisation à la fin de l'exercice 2019, ils étaient au nombre de 409 opérations pour une autorisation de programme globale estimée à 60,66 milliards de dinars, soit un taux de consommation de 62% de l'enveloppe financière globale. Le dossier présenté par Bensekrane Miloud, président de la commission de l'aménagement urbain, de l'équipement et du logement, figurait en bonne place car considéré comme étant l'un des plus importants dossiers ayant suscité un intérêt particulier, au même titre que celui de la santé, de l'environnement et de l'hygiène. C'est le fruit d'un constat fait lors des différentes visites effectuées par la commission de l'habitat et des élus à travers les différentes structures relevant des divers secteurs, dont celui de l'éducation qui s'est taillé la part du lion. En effet, plusieurs anomalies ont été relevées par le rapporteur, à l'image du lycée de Sidi Safi, dans la daïra de Beni Saf, qui a été inauguré en 2015 et qui est dépourvu d'une salle de sport et de cantine scolaire, en plus des malfaçons au niveau du réseau du chauffage central, le retard constaté dans plusieurs établissements scolaires, à l'image du CEM de Chabat El-Leham et d' une école dans la commune d'El-Malah, inscrits depuis 2013 et dont les travaux n'ont toujours pas démarré, alors qu'à El-M'saïd, dans la daïra d'El-Amria, le projet de réalisation d'un lycée accuse un énorme retard et ne pourrait être réceptionné lors de la présente rentrée scolaire. Dans le même sillage, l'intervenant fait état du non-achèvement du programme portant sur l'équipement de chauffage au profit de 77 écoles primaires. Quant au secteur du logement, le rapporteur s'est interrogé sur la méthode utilisée dans la répartition des quotas de logements sociaux et de logements ruraux au profit des communes, en la qualifiant de disproportionnée, dans la mesure où certaines communes qui ont moins de densité d'habitants en ont plus que d'autres. "Lors de notre visite dans la daïra d'Oulhaça, plus précisément dans la localité de Tadmaïa, nous avons constaté qu'une vingtaine de logements achevés depuis 2017 n'ont toujours pas fait l'objet de distribution alors que les citoyens en quête d'un toit souffrent. Pourquoi ?" s'est interrogé M. Bensekrane. L'autre point relatif au logement a trait au logement socio-participatif (LSP), une formule qui fait face à de nombreux problèmes au niveau de la quasi-totalité des daïras, pénalisant du coup les nombreux souscripteurs qui ont été leurrés par les promoteurs immobiliers dont certains ont quitté le programme. Au chef-lieu de wilaya, la liste nominative des bénéficiaires de logement LSP tarde à être élaborée en raison des procédures "bureaucratiques" depuis 2018. Autre aberration, le projet des 18 logements socio-participatif à El-Amria. En effet, le promoteur chargé de leur réalisation s'est vu faire face à un problème de propriété de la parcelle de terrain lors du retrait de son acte administratif auprès des services domaniaux – il s'est avéré par la suite appartenir à une exploitation agricole –, alors que le taux d'avancement des travaux avoisine les 30% et sont, aujourd'hui, à l'arrêt, au grand dam des souscripteurs qui ne savent pas à quel responsable se vouer. Et dire que la direction du logement a joué pleinement son rôle pour résoudre ce problème. Les contraintes dans la lutte contre les constructions illicites, ainsi que la révision des instruments réglementaires d'urbanisme de certaines communes dont Hassasna et Emir-Abdelkader n'ont pas été en reste. Enfin, la commission du logement a jugé les taux de raccordement (98% au réseau électrique et 80% au réseau de gaz de ville) exagérés et sont loin de la réalité, dans la mesure où de nombreux douars et localités de la daïra d'Oulhaça en sont dépourvus. M. LARADJ