Le ministre a également révélé que des ressortissants tunisiens et marocains membres du GSPC, ont été arrêtés lors d'opérations menées par les services de sécurité. “Il n'est pas question de jeter le corps des patriotes comme de vulgaires chaussettes. Nous ne pouvons pas abandonner ces hommes qui ont combattu le terrorisme et servi le pays durant les années noires de l'Algérie”. C'est se qu'a déclaré hier M. Yazid Zerhouni, ministre de l'intérieur et des collectivités locales, lors d'un point de presse donné en marge de sa visite à la société nationale des véhicules industriels SNVI de Rouiba. Selon lui, la dissolution du corps des patriotes n'est pas à l'ordre du jour. “Même si le gouvernement décide d'entamer cette démarche, les patriotes ne seront pas laissés à leur sort. Ils seront pris en charge et ils intégreront d'autres postes”, affirme le ministre. S'exprimant toujours sur le dossier sécuritaire, le ministre de l'intérieur a annoncé que plusieurs terroristes se sont rendus depuis l'annonce de la réconciliation nationale. Il citera quelques cas de reddition dans les wilayas de Boumerdès, Chlef, Annaba. Il révélera également que des Tunisiens ainsi que 5 Marocains qui faisaient parti du GSPC ont été interpellés. “Concernant ce dossier, permettez-moi de ne faire aucun commentaire, mis à part que c'est un dossier qui fera l'objet d'un traitement particulier”, souligne Zerhouni. Interrogé sur le nombre de terroristes encore dans les maquis, le ministre affirme qu'il n'y a pas des chiffres exacts. “Je ne dispose pas du nombre exact des terroristes qui demeurent encore aux maquis, mais ils sont estimés entre 800 et 1 000 personnes. Il est à noter que leurs activités sont réduites à quelques attentats dans certaines wilayas”, affirme-t-il. Concernant le programme du code communal, le ministre Yazid Zerhouni atteste que le projet est à l'étude, il sera soumis à l'Assemblée nationale lorsqu'il sera prêt. Questionné au sujet des dettes des APC, le ministre des Collectivités locales a précisé que la dette de certaines communes est prise en charge par le ministère des finances dans le cadre de la fiscalité qu'il lui incombe de gérer. Une visite et des promesses Arrivé au siège de la SNVI vers 10h30, le ministre de l'intérieur a commencé l'ouverture de la cérémonie par la livraison d'un premier lot de 400 bus destinés au transport scolaire au profit de communes isolées ou ayant des problèmes d'ordre financier. À cette occasion, les documents et papiers des véhicules distribués ont été remis aux présidents des assemblées populaires communales (APC) concernées en présence du directeur de la SNVI accompagné de plusieurs cadres de la société. Cette première livraison s'inscrit dans le cadre d'un contrat programme signé le 12 septembre 2005 entre le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales et la SNVI portant sur 1300 bus scolaires, toutes catégories confondues qui seront fabriqués et livrés aux communes concernées. Dans ce sens, la SNVI a prévu la fabrication de 1 280 minicars et 20 bus dans ses usines, qui seront livrés dans un délai de 18 mois et assurera la disponibilité des pièces de rechange des véhicules ainsi que leur réhabilitation. Le montant de ce marché est d'une valeur de 4,5 milliards de dinars, indique-t-on, notant qu'au titre de la réalisation de ce programme, la SNVI mobilisera plus de 1 200 travailleurs dont 600 seront recrutés sur des contrats à durée déterminée (CDD). M. Zerhouni, dans une allocution, a souligné que ce programme comporte quatre composantes que la SNVI doit s'engager à respecter, à savoir la livraison des bus dans les délais de réalisation prévus, la réhabilitation des véhicules, la disponibilité des pièces de rechange et la réparation et la rénovation des véhicules endommagés à travers les communes, indiquant à cet égard que plus de 600 bus feront l'objet de rénovation. Ce marché permettra d'établir 1 800 postes de formation au sein de la société, a-t-il ajouté. En outre, dans le cadre du contrat programme entre le ministère et la SNVI signé en avril 2003, la société va entamer les travaux de rénovation des parcs (bus, camions) au niveau des communes à l'échelle nationale dans un délai de 24 mois. Nabila Afroun