Certes, des efforts conséquents ont été déployés par les pouvoirs publics pour atténuer la précarité des zones rurales et améliorer les conditions de vie des citoyens, notamment par l'apport de l'énergie électrique, l'ouverture de routes pour vaincre l'isolement et autres ; néanmoins certaines mechtas, en dépit de leur rapprochement des grandes agglomérations, vivent pratiquement la même précarité des lointaines bourgades. Mechta Medfoun (ex-Ferme-Ecole), située à peine à 9 km à l'est du chef-lieu de wilaya (axe Oum El Bouaghi- Aïn Beida) ne cesse de faire les frais de l'isolement. Une véritable préoccupation pour ses habitants qui redoutent l'arrivée de l'hiver car la route principale reliant la Mechta abritant près de 2 000 habitants vers la RN10 et les autres directions est crevassée et impraticables en cette saison. Que dire alors des pistes reliant la mechta aux autres lieux ? Durant la saison hivernale, les transporteurs ne peuvent s'aventurer dans la gadoue par crainte de rester sur place. La tension sur le gaz butane et les coupures de l'énergie électrique demeurent un souci majeur pour les habitants en majorité pratiquant l'élevage et la céréaliculture. Le transport scolaire faisant défaut constitue, également, un véritable parcours du combattant pour les enseignants et les élèves contraints à parcourir des kilomètres pour arriver à l'école. Cette situation contraint dans la majorité des cas les parents à priver les filles du droit à la scolarisation. L'absence d'assainissement dans les groupements d'habitations expose les habitants aux risques de maladies. En un mot, c'est le calvaire au quotidien. K. M.