L'assistance était constituée de certaines autorités des communes rurales, des fonctionnaires des administrations de l'agriculture et des forêts et des responsables de la Chambre de l'agriculture de la wilaya de Tipaza. La principale vocation de celle-ci est incontestablement l'agriculture. L'Etat avait consacré 3 milliards de dollars pour le PPDR qui a été mis en œuvre depuis 2003. Le constat relevé au niveau des zones rurales est amer, car toutes les sommes faramineuses d'argent consacrées aux zones rurales n'ont pas réussi à hisser et à améliorer les conditions de vie dans les djebels. Les populations rurales dans leur écrasante majorité vivent dans le dénuement total qui les oblige à emprunter les chemins hasardeux de l'exode. Après l'échec enregistré dans les politiques agricoles entreprises, depuis que les caisses de l'Etat sont pleines, voilà aujourd'hui les pouvoirs publics qui veulent se rapprocher des terrains pour expliquer et définir le nouveau concept, le PPDR. Beaucoup de milliards ont été affectés, mais l'Etat n'arrive pas à retrouver toutes les traces et les destinations de ces enveloppes financières. En voulant rectifier le tir, l'Etat explique aujourd'hui que le programme de construction des habitations rurales ne peut plus suffire aux citoyens des zones rurales, car ces Algériens doivent bénéficier des mêmes avantages que ceux qui habitent en zones urbaines. L'application des dispositifs d'aide à la création des emplois et des richesses dans le milieu rural ne devra plus être un vain slogan. La sécurité qui règne de nouveau en zones rurales est un facteur important pour la sédentarisation des fellahs d'abord et ensuite un signe encourageant pour les éventuels investisseurs au niveau des zones rurales longtemps délaissées. Selon l'orateur, le monde rural ne doit pas se limiter à la production agricole. La nécessité d'un lien avec le monde extérieur s'impose, par conséquent, tous les secteurs d'activité seront impliqués dans le cadre de la mise en œuvre du PPDR. Compte tenu des contradictions qui avaient surgi dans le passé dans l'application des politiques agricoles, le réalisme et la cohérence dans la création des projets qui seront initiés dans le cadre du PPDR permettent de donner une autre appréciation qui incite un flux allant vers les milieux ruraux. En ce qui concerne la wilaya de Tipaza, on s'est rendu compte finalement qu'il n'y a eu aucun effort concret dans les investissements, notamment pour le conditionnement, le stockage et le froid. Certes, les productions agricoles ont enregistré une hausse. Néanmoins, il aurait été encore plus judicieux pour la wilaya de Tipaza d'orienter les agriculteurs vers ces créneaux pour une meilleure rentabilité des investissements dans la production agricole. La wilaya de Tipaza vient de bénéficier d'un programme de 1300 logements ruraux et d'une enveloppe d'un montant de 2 milliards de centimes, qui seront affectés pour intervenir dans les projets inscrits dans le cadre du PPDR, tels que l'ouverture des axes routiers, la construction des bornes fontaines, l'entretien des classes scolaires... Rachid Benaissa, ministre délégué chargé du développement rural, compte se rendre au courant de ce mois dans certaines communes rurales de la wilaya de Tipaza pour faire avancer l'idée du PPDR et entreprendre les projets vitaux pour les besoins des populations rurales, déçues par les promesses faites durant le 1er quinquennal, qui dans la plupart des cas n'ont pas été tenues malheureusement, bien que l'argent n'avait pas manqué. Selon l'orateur, le PPDR permet de clarifier la situation et d'identifier les défaillants.