"Seule la commission scientifique de wilaya est habilitée à décider si telle école ou tel groupe pédagogique, doit faire l'objet, non pas de fermeture, mais de suspension de la scolarité durant 14 jours", précise une source du ministère de tutelle. Les établissements scolaires vivent sous la menace permanente de la Covid-19. Des écoles sont fermées dans une dizaine de wilayas, des associations de parents d'élèves lancent des appels à la fermeture des écoles et des enseignants sortent dans la rue lors de rassemblements de protestation, notamment à Oran et à Aïn Témouchent, pour dénoncer les conditions de travail désastreuses et réclamer des mesures efficaces de lutte contre le coronavirus. C'est dans ces conditions marquées par l'inquiétude grandissante des parents d'élèves et des personnels du secteur, que la rumeur prend le relais pour annoncer la fermeture du 12 novembre au 15 décembre des écoles à travers l'ensemble du pays. "Faux", répond une source proche du ministère de l'Education qui a démenti la rumeur véhiculée à travers les réseaux sociaux, au sujet d'une probable décision dans ce sens. "Ce ne sont que des rumeurs. Il est vrai que l'Union des parents d'élèves a demandé la fermeture des écoles, mais le plus important est que les cas de contamination qui ont été signalés dans les écoles ne proviennent pas des établissements mais, sont ramenées de l'extérieur", a indiqué sous le sceau de l'anonymat notre source. Et d'expliquer qu'"à l'intérieur des établissements scolaires le protocole est rigoureusement appliqué par tout le monde. Mais, en dehors des établissements, l'élève, l'enseignant et ou le chef d'établissement sont en contact avec la société". Aussi, s'agissant de la conduite à tenir face aux cas de contamination avérés, notre source précise que "seule la commission scientifique de la wilaya est habilitée à décider que telle ou telle école, ou groupe pédagogique, doit faire l'objet, non pas de fermeture, mais de suspension de la scolarité durant 14 jours", en ajoutant que "la décision revient aux walis, à travers cette commission scientifique qui dépend aussi du ministère de la Santé, mais pas au ministère de l'Education et aux Directions de l'éducation". En cas de confirmation d'un ou des cas de contamination, la décision devrait être prise par la commission, "soit, de suspendre les cours dans l'établissement, le temps de le stériliser et reprendre les élèves. Soit, de mettre sous confinement la personne concernée, et ce, en fonction des variantes qui s'offrent aux membres de cette commission", a soutenu notre source. Et ce, avant de faire état de "9 écoles primaires réparties à travers une dizaine de wilayas", recensées officiellement. Cela étant, la même source répond aux interrogations et à celles des partenaires sociaux au sujet des critères de suspension d'un établissement, disant qu'"il faut que trois classes soient infectées ainsi que deux enseignants". L'Union nationale des parents d'élèves (UNPE) a, en effet, demandé au Premier ministre et au ministre de l'Education nationale, Mohamed Ouadjaout la fermeture des établissements scolaires pour une période de quinze (15) jours, en raison de la hausse alarmante des cas de Covid-19, et a estimé qu'il est devenu nécessaire de donner au ministère de l'Education le temps afin de mettre en œuvre le "protocole" de santé. Certains établissements d'enseignement n'ont pas été en mesure d'appliquer le protocole sanitaire, et que même après son application, d'autres établissements ont enregistré de nombreux cas d'infection par le coronavirus, a fait remarquer l'association des parents des élèves.