Outre la capitale, des cas de contamination par la Covid-19 sont apparus dans environ 14 wilayas, où des établissements ont été également fermés, selon le président de l'Organisation nationale des parents d'élèves. Une semaine à peine après la reprise des cours des élèves des cycles moyen et secondaire, plusieurs cas de contamination sont signalés dans les établissements scolaires, suscitant l'inquiétude de la communauté éducative dont des enseignants qui ont décidé de geler leurs activités en demandant l'application rigoureuse du protocole sanitaire mis en application par le ministère de tutelle. Parmi ces établissements, le lycée Bouamama, ex-Descartes à Alger, où plusieurs cas d'infection par la Covid-19 ont été recensés et confirmés par une commission épidémiologique qui a été envoyée sur place, comme indiqué par le bureau du syndicat, le Cnapeste en l'occurrence. Mais, ne voyant rien venir, les enseignants de ce lycée ont cessé de travailler par crainte d'une contamination, rapporte la même source qui rappelle, aussi, qu'un inspecteur d'histoire et de géographie qui résidait au lycée est mort de l'épidémie le 22 octobre, que le chef du personnel est également mort de l'épidémie le 28 octobre et que le directeur du même établissement est également touché par la même pandémie. Le bureau de wilaya du syndicat a exigé la fermeture immédiate de l'établissement, le confinement du personnel et la stérilisation totale des lieux, et demande de faire subir des analyses au personnel afin d'éviter la propagation de la pandémie de Covid-19. Ce cas n'est malheureusement pas isolé. À l'école Omar-Tadris à Bouzaréah, aussi, les enseignants se sont abstenus d'enseigner pour exiger l'application des mesures de stérilisation et de confinement et effectuer des tests. Cependant, "au lieu de prendre les mesures définies par le protocole sanitaire, la Direction de l'éducation a envoyé un inspecteur qui menace les enseignants de ponctions sur les salaires s'ils ne rejoignent pas leurs positions", affirme la même source, qui a demandé l'intervention urgente du ministère de tutelle pour remédier à la situation. Des informations faisant état de contamination d'enseignants et d'agents de l'administration de plusieurs établissements de la capitale ont été également rapportées ces derniers jours, à travers les réseaux sociaux, à l'exemple du CEM Aïssat-Idir, à Alger, du lycée Al-Makhzoumi, du CEM Benaouedj et notamment du CEM Aït-Hamadouche, à Hussein-Dey. Mais, pour le président de l'Organisation nationale des parents d'élèves (ONPE), Ali Benzina, des cas de contamination par la Covid-19 sont apparus dans environ 14 wilayas, où des établissements ont été également fermés. À titre d'exemple, il annonce qu'à Mascara, deux inspecteurs ont contaminé les directeurs des établissements qui, à leur tour, ont contaminé les enseignants. Selon lui, "la solution consiste à fermer les écoles parce que les contaminations vont s'accroître alors que les moyens dont dispose l'Etat sont limités, notamment les hôpitaux qui sont saturés, d'où la difficulté à prendre en charge tout le monde". Le président de l'ONPE précise que "nos craintes ne sont pas liées à la pandémie, mais au défaut d'application du protocole sanitaire", avant expliquer que "le ministère de l'Education s'est trompé dans son évaluation et les statistiques qu'il a présentées au gouvernement". Il a précisé qu'"au lieu de former les directeurs et les inspecteurs à la mise en œuvre de mesures ayant trait à la rentrée, ils les ont laissés dans le flou, et les établissements scolaires ne sont pas encore bien préparés pour cela". Le président de l'Association nationale des parents d'élèves (ANPE), Khaled Ahmed, a, quant à lui, indiqué qu'à défaut de statistiques officielles, il lui était impossible d'établir une évaluation de l'ampleur de la propagation de la pandémie dans les écoles. "Nous entendons dire ça et là, qu'il y a des contaminations individuelles dans certains établissements, mais la réalité on ne la connaît pas", a-t-il dit, en préconisant l'application rigoureuse du protocole sanitaire mis en place par le MEN, et la cohabitation avec le coronavirus.