La Ligue algérienne des droits de l'Homme (LADH) de Boudjemaâ Guechir a exprimé hier ses “plus vives inquiétudes quant à la recrudescence du harcèlement dont font l'objet les membres des associations des disparus à Alger, à Oran et à Constantine ainsi que la campagne qui vise toutes les voix opposées à la charte pour la paix et la réconciliation nationale”. “Des membres de ces associations et des militants de partis politiques ont été déférés devant le parquet pour violation de l'article 96 du code pénal algérien qui réprime la distribution de tracts de nature à nuire à l'intérêt national”, indique la ligue qui estime que “les menaces et les pressions subies s'inscrivent en violation flagrante des dispositions de la Déclaration sur les défenseurs des droits de l'Homme, adoptée par l'Assemblée générale des Nations unies le 9 décembre 1998”. La LADH appelle les autorités à “cesser toute forme de représailles” à l'encontre des membres de ces organisations et les militants des partis politiques et plus généralement l'ensemble des défenseurs des droits de l'Homme algériens. Elle demande enfin à ces autorités de se conformer aux dispositions de la Déclaration sur les défenseurs des droits de l'Homme et de la Déclaration universelle des droits de l'Homme. H. S.