La Fédération algérienne de football et la Ligue professionnelle de football ont décidé de maintenir un championnat à 38 journées pour le nouvel exercice et ce, en dépit des appels de certains clubs à revoir ce système de compétition. C'est désormais officiel, le système de compétition adoptée pour l'actuelle saison footballistique ne connaîtra pas de changement. La décision a été prise avant-hier lors de la réunion du bureau fédéral de la FAF qui a décidé jeudi de maintenir le système de compétition de la Ligue 1 professionnelle à 20 clubs et 38 journées adopté initialement, refusant du coup la proposition émanant de certains clubs qui ont souhaité un changement de système de compétition. "Les membres du bureau fédéral, réunis ce jeudi 19 novembre 2020, ont écouté l'exposé de M. Abdelkrim Medouar, président de la Ligue de football professionnel (LFP) qui a abordé plusieurs points relatifs à la gestion de sa structure, dont celui de la proposition introduite par écrit par quatre clubs seulement concernant le changement de la formule du championnat de Ligue 1 professionnelle de la saison 2020/2021. Considérant que cette demande n'émane pas de la majorité des clubs de L1, le BF n'a pas jugé utile de rouvrir ce dossier et se tient à l'option prise par l'ensemble des clubs lors de la réunion du 28 août 2020, laquelle option validée par le bureau fédéral et rendue déjà publique", a indiqué le BF dans un communiqué publié sur le site de la haute instance fédérale. Ce n'est pas tout dans la mesure où le bureau fédéral a également maintenu la date du début du championnat de la Ligue 1, prévu pour vendredi 27 et samedi 28 novembre 2020 avec un championnat de 38 journées (en aller et retour). "La compétition débutera la semaine prochaine. La phase aller sera bouclée le 2 mars. C'est tout à fait normal que la saison soit clôturée en juillet ou au plus tard en août, soit en pleine période de grosses chaleurs. Nous sommes obligés de terminer la saison en été pour des raisons exceptionnelles", a-t-il ajouté. Et d'enchaîner : "La programmation sera élaborée en concertation avec la télévision nationale, dans le but de retransmettre le maximum de matchs. Nous allons disputer cinq journées en décembre prochain. Les clubs engagés dans les compétitions continentales verront leurs matchs avancés ou décalés, tout sera fait dans la règle de l'art. Programmer 38 journées paraît énorme, mais nous y arriverons." Le coup de gueule de Toufik Korichi En tout cas, cette décision fait déjà jaser. Certains clubs, à l'image du CR Belouizdad, ne comprennent pas le jusqu'au-boutisme de la FAF et de la LFP concernant le maintien du système de compétition à 38 journées. "Lors de la réunion avec la Fédération algérienne de football, plusieurs formules ont été proposées et le système de compétition à 38 clubs a été adopté par pratiquement tous les clubs qui étaient tous d'accord. À l'époque, je me souviens avoir attiré l'attention de M. Zetchi sur le risque que les conditions n'aident pas à appliquer un championnat à 38 clubs, le président de la FAF m'a répondu que dans ce cas de figure, nous reviendrons aux présidents des clubs pour choisir la formule adéquate. Aujourd'hui, nous sommes devant le fait accompli. La décision des présidents de clubs ce n'est pas Le Coran. On ne peut pas non plus se comparer aux autres pays. Un championnat à 38 journées est utopique en Algérie. Il ne faut pas oublier que le championnat devrait s'arrêter pour laisser place au différentes élections (ndlr ; législatives, locales, etc.). Il y a un risque que la situation sanitaire s'aggrave dans notre pays, tout cela pour vous expliquer la difficulté d'appliquer cette formule de compétition", regrette Korichi. En tout cas, le maintien de la FAF et de la LFP de la formule d'un championnat à 38 journées risquerait tout bonnement de rendre la tâche des clubs encore plus compliquée. Déjà confronter à un problème financier, les déplacements à travers le territoire national sans parler des frais d'hébergement et autres pour l'application stricte du protocole sanitaire va davantage contraindre les formations professionnelles à puiser au fond de leurs réserves. Ce n'est pas tout dans la mesure où le championnat va s'étendre jusqu'au mois d'août prochain, de surcroît en pleine chaleur où la pratique du football est difficile, voire impossible. Ajouté à cela, les prochaines échéances électorales qui obligeront l'ajournement des rencontres du championnat sans parler des risques de santé auxquels les joueurs vont être confrontés. C'est dire qu'un championnat à 38 journées est une formule risquée sur tous les plans. Ahmed Ifticen