La balance générale du budget primitif pour l'exercice 2021 est de l'ordre de 702 389 175 DA en recettes et en dépenses. Le projet du budget primitif pour l'exercice 2021 tel que confectionné par la direction de l'administration locale de la wilaya de Aïn Témouchent a fait l'objet d'un large débat avant son approbation par les élus de l'APW lors de la session ordinaire en plénière qui s'est déroulée dimanche 29 novembre. Une session consacrée à l'unique point à l'ordre du jour, à savoir l'examen et l'approbation du BP 2021. Celui-ci a été marqué par le sceau de l'austérité, conformément à l'instruction ministérielle n°1051 du 31 mai 2020 relative à la gestion du budget et la rationalisation des dépenses, et aux orientations du ministère de tutelle. En effet, dans sa partie recettes, le budget primitif prévoit 84 725 373 DA de réduction par rapport au BP de l'exercice précédent, soit une réduction estimée à 13,70%. Ces prévisions de recettes sont constituées de la taxe sur l'activité professionnelle et de l'impôt unique forfaitaire qui totalisent des prévisions de l'ordre de 426 579 925 DA contre 485 560 298 DA en 2020, soit une réduction de 6,22%. Elles sont aussi constituées de biens immeubles de la wilaya et autres recouvrements estimés à 12 890 400 DA contre 12 090 400 DA (2020), soit une réduction de 1,65%, auxquelles on ajoute l'indemnité de péréquation qui a été réduite de 40,81% par rapport à l'exercice précédent, c'est-à-dire de 120 400 000 DA à 94 855 000 DA. Quant au Fonds commun des collectivités locales (FCCL), destiné à la gestion du corps des gardes communaux, et au fonds de wilaya pour la promotion des initiatives des jeunes et de la pratique sportive, la réduction est estimée à 32,37% par rapport à l'exercice précédent dont le montant est passé de 249 984 436 DA à 169 063 870 DA. À ce titre, la balance générale du budget primitif pour l'exercice 2021 est de l'ordre de 702 389 175 DA en recettes et en dépenses. Dans sa partie dépenses, la section de fonctionnement représente un taux de 70% du budget global (373 325 325 DA) contre 30% destinés à la section équipement et investissement (160 000 000 DA). Le budget prévoit dans son chapitre 92 au profit du secteur de l'action sociale un montant de 31 900 000 DA, soit une réduction de 18,20% par rapport à l'exercice précédent dont 37,93% de réduction en matière d'aides sociales directes, soit 21 600 000 DA. Ce qui représente un taux de 4,05% du montant des recettes et 24,09% de réduction du montant destiné à l'hygiène publique sociale. Cependant, le BP prévoit une augmentation substantielle de 54,46% en matière de participation de la wilaya (5%) au fonds de garantie des impôts directs par rapport à l'exercice 2020 avec un montant estimé à 21 328 996 DA. Quant au point relatif à la somme consacrée, soit 14 millions de DA, pour l'acquisition de véhicules neufs destinés au renouvellement du parc automobile, il n'a pas manqué de soulever des interrogations sur de telles dépenses qui ne collent pas avec la politique de rationalisation des dépenses prônée par le gouvernement, eu égard à la conjoncture économique que traverse le pays due en particulier à la propagation du coronavirus. Cependant, le BP a prévu un montant de 2,2 milliards pour l'acquisition des appareils de respiration artificielle au profit de la direction de la santé dans le cadre de la lutte contre la propagation de la Covid-19. Un montant de 11,6 milliards de centimes a été prévu pour venir en aide aux communes qui ont des difficultés financières, en particulier celles des zones d'ombre, soit une augmentation de 8,04% de plus que l'exercice précédent. À l'issue des travaux de la plénière, une série de recommandations a été formulée par Djaider Mohamed, rapporteur et président de la commission économie et finances de l'APW, notamment en ce qui concerne l'affectation et l'utilisation rationnelle des aides et subventions destinées en priorité aux zones d'ombre, à l'amélioration des repas au profit des cantines scolaires, aux artisans pour préserver le cachet patrimonial, historique et civilisationnel de la wilaya avec la participation des élus de l'APW pour une répartition équitable de ces aides. Certains élus ont revendiqué le versement de la taxe sur l'activité professionnelle (TAP) par les entreprises au profit des communes où ils exercent et dont les sièges sociaux se trouvent ailleurs, sachant que, selon le code des impôts, cette taxe est versée au profit de la commune où se trouve le siège social, à l'exemple des entreprises de gestion des ports et abris de pêche de Ghazaouet et d'Oran qui gèrent respectivement les ports de Béni Saf et de Bouzedjar.