Nul n'ignore que derrière l'impact de la crise sanitaire avec son lot de mesures de restrictions destinées à enrayer la propagation de la pandémie de coronavirus, c'est toute l'économie locale qui en a pâti. Des secteurs entiers qui tournent au ralenti, et la baisse de l'activité économique se fait ressentir sur les recettes fiscales de l'Etat qui ont drastiquement diminué, obligeant les décideurs à revoir leurs prévisions en matière de dépenses d'investissement et d'aides financières aux secteurs sociaux. C'est du moins ce que laissent apparaître les déclarations de M. Mohamed Slimani, président de la commission économique et des finances à l'APW de Médéa, pour qui le budget primitif de l'exercice 2021, en cours de préparation pour la prochaine session qui aura lieu au cours de ce mois de décembre 2020, sera amputé d'importants montants par rapport à l'exercice précédent. Et pour cause, le budget primitif subit également les effets de la conjoncture exceptionnelle causée par la crise sanitaire qui dure depuis maintenant 10 mois et qui se caractérise, a-t-il indiqué, par son "volet épidémique" sur l'activité économique, ayant eu un impact négatif sur les finances locales. "Ces dernières ont enregistré un net recul par rapport à l'exercice précédent dans une fourchette variant entre 12 à 15%, une baisse qui affecte grandement le budget de wilaya dont l'équilibre est demeuré précaire et limité, faute d'investissements productifs qui sont le seul moyen à même de garantir des ressources aux collectivités", a-t-il dit. Pour M. Maâmar Ben Hamouka, directeur de l'administration locale, le projet de budget primitif 2021 qui est soumis à discussion par la commission économique et des finances de l'APW, conformément aux règlements régissant le cadrage budgétaire, ne peut être considéré comme un document définitif. Concernant les secteurs de l'économie locale, des chefs d'entreprise s'échinent toujours à trouver les moyens pour maintenir à flot leurs unités économiques et ne pas trop obérer leurs comptes tout en continuant d'assurer leurs engagements en matière de charges et de paiement des salaires, alors que leurs activités tournent au ralenti. C'est quasiment un sentiment d'inquiétude et d'incertitude qui règne au sein des acteurs économiques qui, dans leur majorité, attendent avec impatience la sortie de la crise sanitaire qui a porté un sérieux coup de frein à leur activité et réduit drastiquement les recettes de leurs entreprises.