Siégeant en session ordinaire, les membres de l'organe délibérant de l'APW de Sidi Bel-Abbès ont examiné et adopté le mercredi 18 novembre le budget primitif de l'année 2021. Les dossiers de la rentrée scolaire et de la situation sanitaire étaient aussi à l'ordre du jour. Des communications du directeur de l'éducation et de celui de la santé et de la population ont été présentées sur la rentrée scolaire 2020-21 et la situation épidémiologique du coronavirus (Covid-19) prévalant dans la wilaya de Sidi Bel-Abbès. Abordant le projet du budget primitif de l'année 2021 présenté par la directrice de wilaya de l'administration locale et soumis à discussion, il ressort que le montant de ce budget a été fixé à 652 712 454, 39 DA, soit une baisse de 20% par rapport à celui de 2020 qui était de l'ordre de 1 140 575 175,98 DA. Une baisse qui s'explique par la régression de l'activité économique fortement impactée par la pandémie de Covid-19 et à la faiblesse du recouvrement de l'impôt, notamment la taxe sur l'activité professionnelle (TAP). Dans son allocution, le président de l'APW, Othmane Kheddar, a déclaré que le caractère social du budget au titre de l'exercice 2021 a été préservé. "Pas moins de 26% du montant du budget 2021 ont été consacrés à l'équipement et au fonctionnement, ainsi que 500 millions de dinars pour les autres secteurs, dont 50 000 000 DA pour l'entretien et la réparation des routes, 7 030 000,00 DA pour les cantines scolaires et 24 000 000,00 DA pour le social et l'hygiène publique ainsi que la santé dans le cadre de la lutte contre la pandémie", a-t-il expliqué. Le wali Mustapha Limani a signalé, pour sa part, que le montant du budget primitif 2021 a été réduit par rapport à celui de 2020, "en raison de la faiblesse de l'activité durant l'année en cours qui est due à plusieurs facteurs, notamment à la crise sanitaire et au fait que l'assiette fiscale soit réduite. Malgré cela, nous nous y sommes adaptés et nos prévisions vont être confirmées dans le cadre du budget supplémentaire", a-t-il soutenu. À ce propos, le DSP, M. Bouchouour, a déclaré lors de la présentation d'un point de situation de l'épidémie de coronavirus (Covid 19) que le nombre de cas de cette épidémie a augmenté récemment, en raison du laxisme dans l'application stricte des mesures préventives : "Pour cela, on est en train de penser à une extension des lits de réanimation au niveau de l'EPH Dahmani-Slimane pour la prise en charge des cas Covid." Le chef de l'exécutif a indiqué que les coûts relatifs à la gestion des différents établissements de santé ont atteint les 2 582 898 000,00 DA jusqu'à fin octobre 2020, soit une hausse globale de 18% par rapport à 2019, et des dettes estimées à 278 551 952,14 DA ainsi qu'un montant total de 1 475 000 000,00 DA pour la consommation des produits pharmaceutiques. Quant au coût de l'achat des moyens de prévention, il s'est élevé à 105 200,000,00 DA. Lors de son intervention, Hallam Noureddine, membre de l'APW, a lui aussi relevé cette baisse de revenus fiscaux. "L'amélioration de ces gains divers doit indubitablement passer par le parachèvement du programme de modernisation de l'administration fiscale qui a été entamé en 2002. Il faut aussi revoir la révision des textes sur la décentralisation pour renforcer le rôle de l'élu local surtout en matière de mobilisation des conditions financières et également en matière de développement local, car les entreprises locales sont devenues un fardeau dans le budget de la wilaya et elles devraient faire l'objet d'un plan de redressement", a-t-il soutenu. Les interventions des autres élus présents ont également porté sur les préoccupations majeures des populations des différentes communes de la wilaya et les dispositions qui seront prises dans le budget de l'année 2021 face à la baisse du pouvoir d'achat des citoyens dans cette conjoncture difficile marquée par la propagation de cette pandémie.