Le président de l'association pour la protection de l'environnement "El Ardh", Karim Khima, a écopé, avant-hier, mardi 8 décembre 2020, d'une peine de deux mois de prison ferme assortie d'une amende de 20 000 DA. Le militant écologiste était poursuivi pour "diffamation" par le gérant du parc de loisirs "Ali Vava", sis au centre-ville de Béjaïa. L'écologiste incriminé a dix jours pour faire appel de son jugement. À signaler que c'est le deuxième procès intenté par des investisseurs privés contre ce défenseur de la nature. En effet, la première plainte a été déposée contre lui par un promoteur immobilier privé pour avoir participé à un rassemblement initié par le mouvement associatif local et l'ordre des architectes de Béjaïa. Une action organisée contre un projet d'édification d'une promotion immobilière de 36 logements sur un terrain boisé contenant des vestiges historiques, au niveau du boulevard Med-Hafid, à Béjaïa. Dans ce procès, le juge a rendu son verdict, jeudi passé, en prononçant l'acquittement de l'accusé. À noter que le comité pour la défense des libertés (CDL) de Béjaïa a tenu à "exprimer son entière solidarité avec le militant écologiste particulièrement ciblé par ceux qui dilapident le foncier urbain".