L'activiste Abdelkrim Zeghilèche, qui devait comparaître hier devant la cour d'appel de Constantine dans deux affaires distinctes, attendra finalement jusqu'au 23 décembre prochain. La présidente d'audience, qui a accédé à la demande de report formulée par Me Allioua Cherifa au nom des avocats de la défense qui n'ont pas pu faire le déplacement à Constantine, ne se doutait certainement pas qu'en cette date, le 23 décembre, "Krimo" aura purgé sa peine de six mois de prison et quittera donc, le même jour, la prison du Coudiat où il est incarcéré depuis le mois de juin dernier. Il s'agit, en fait, d'une troisième affaire relative aux charges d'outrage au président de la République et d'atteinte à l'intégrité du territoire national pour lesquelles, il a été poursuivi et condamné en première instance par le tribunal de Constantine, le 24 août dernier, à deux années de prison ferme et à une amende de 100 000 DA. Une peine qui sera ramenée à un an de prison dont six mois avec sursis lors de son procès en appel, le 25 octobre dernier. Le représentant du ministère public avait alors requis le durcissement de la peine prononcée en première instance. Concernant les deux procès en appel qui étaient étrangement programmés lors de la même journée d'hier, il s'agit d'une première affaire instruite au mois de novembre 2018 dans laquelle, il avait été condamné, au mois de janvier dernier, à six mois de prison ferme assortie d'une amende de 100 000 DA avec la saisie des équipements de la radio web qu'il dirigeait. Cinq chefs d'inculpation dont l'atteinte à l'image du président de la République déchu avaient été retenus contre lui. La seconde affaire remonte, elle, au mois de janvier dernier à la suite d'une plainte en diffamation de l'ex-wali de Constantine Abdessamia Saïdoune, qui avait réagi aux publications critiquant sa gestion de cette wilaya, relayées par l'accusé sur les réseaux sociaux. Après plus de quinze jours de détention, Abdelkrim Zeghilèche avait été libéré suite au verdict rendu par le tribunal de Constantine le 7 janvier, à savoir sa condamnation à une amende de 50 000 DA et à un dédommagement de 40 000 DA au profit du plaignant, alors que le procureur de la République avait requis une peine de deux années de prison. Et c'est l'ex-wali de Constantine qui interjettera appel contre ce jugement.