L'affaire est mise en délibéré pour le 4 mars prochain. Comparaissant de nouveau devant le tribunal de Constantine pour une autre affaire liée à ses activités militantes, Abdelkrim Zeghilèche encourt une autre peine d'emprisonnement. En effet, reporté à maintes reprises, son procès pour incitation à un attroupement illégal dont les faits remontent au 24 février dernier, a enfin eu lieu hier au tribunal de Ziadia de Constantine. Des faits qui consistent en une tentative de rassemblement contre le 5e mandat à l'appel du mouvement Mouwatana. Une manifestation empêchée par les services de sécurité de la wilaya de Constantine qui avaient procédé à plusieurs arrestations, dont celles d'Abdelkrim Zeghileche, de Lynda Nacer, journaliste qui collaborait dans la radio web qui lui a valu également d'autres déboires avec la justice, et d'une troisième personne absente lors du procès. Des peines de six mois de prison ferme assortie d'une amende de 100 000 DA ont été requises, hier, par le représentant du ministère public contre les trois accusés pour des faits intervenus au lendemain du soulèvement populaire du 22 février et qui n'avaient pour objectif qu'une revendication portée par tout le peuple, celle de s'opposer à la perspective d'un cinquième mandat pour le Président déchu depuis. Il y a lieu de noter qu'à cette époque, Abdelkrim Zeghilèche était encore coordinateur du mouvement Mouwatana à Constantine, lequel militait déjà pour la même cause. L'affaire est mise en délibéré pour le 4 mars prochain. Pour rappel, le 21 janvier dernier, le même tribunal avait prononcé son verdict contre Abdelkrim Zeghilèche, à savoir six mois de prison ferme assortie d'une amende de 100 000 DA et la saisie des équipements de la radio web qu'il dirigeait. Une autre affaire avait été instruite contre lui, au mois de novembre 2018, après une perquisition et la saisie du matériel de la radio web qu'il avait lancée en 2015. Cinq chefs d'inculpation, dont l'atteinte à l'image du président de la République, avaient été alors retenus contre lui. Auparavant, le 27 novembre 2018, Abdelkrim Zeghilèche, qui avait été reconnu coupable de diffamation dans une autre affaire intentée contre lui par un activiste du mouvement associatif à Constantine, proche des cercles de l'administration locale et des comités de soutien au Président déchu, avait été condamné à une peine de deux mois de prison avec sursis assortie d'une amende de 50 000 DA après environ 50 jours d'emprisonnement.