Après plus de quinze jours de détention, l'activiste Abdelkrim Zeghilèche a été libéré hier, suite au verdict rendu par le tribunal de Constantine dans l'affaire l'opposant au wali de Constantine, Abdessamia Saïdoune. Un verdict qui s'est limité à une amende de 50 000 DA et à un dédommagement de 40 000 DA au profit du plaignant après la lourde peine requise, lors du procès tenu il y a une semaine, par le représentant du ministère public, à savoir deux années de prison. Le 23 décembre dernier, l'ex-coordinateur du mouvement Mouwatana à Constantine avait été placé sous mandat de dépôt alors qu'il répondait à une convocation de la Gendarmerie nationale suite à une plainte du wali. Il avait aussitôt été présenté devant le magistrat instructeur qui avait ordonné sa mise en détention provisoire en attendant son procès l'inculpant d'outrage à un fonctionnaire durant l'accomplissement de ses fonctions et de prise et diffusion de photos sans le consentement des concernés. Six avocats des barreaux de Constantine, de Béjaïa, de Tizi Ouzou et d'Alger s'étaient constitués pour défendre Abdelkrim Zeghilèche qui a comparu mardi dernier devant le tribunal et dont les ennuis avec la justice ne sont pas terminés. D'ailleurs, Me Zoubida Assoul qui n'est pas à sa première plaidoirie au profit de l'accusé, a soutenu que les accusations portées contre Abdelkrim Zeghilèche ne sont pas fondées et que celui-ci subit un harcèlement judiciaire. D'ailleurs, il doit comparaître aujourd'hui devant le même tribunal pour une autre affaire dont les faits remontent au 24 février dernier suite à une tentative de rassemblement contre le 5e mandat à l'appel du mouvement Mouwatana, avortée par les services de sécurité qui avaient procédé à plusieurs arrestations, dont celles d'Abdelkrim Zeghilèche et d'une ex-journaliste qui collaborait dans sa radio web, également concernée par la même accusation, à savoir l'incitation à un attroupement illégal. Ce procès qui devait se tenir hier, a été finalement reporté à aujourd'hui.