La journée du jeudi 29 septembre a été vécue comme un non-événement à Oran où le référendum a débuté, dès 8 heures du matin, dans une certaine morosité. Aux alentours des 863 bureaux de vote encadrés par 4 730 agents répartis à travers 83 centres de vote, des policiers étaient discrètement postés devant les établissements scolaires où se déroulait le scrutin. La tendance à la désertion des urnes a touché plusieurs bureaux dont certains n'ont pas atteint le nombre de votants inscrits. À titre d'exemple, le CEM du quartier cossu de Saint-Hubert a enregistré une faible affluence des citoyens où seulement 35% de votants sur les 600 inscrits ont donné leur voix. Même constat vérifié au CEM du quartier populeux de Boulanger où seulement 202 suffrages sur les 620 ont été exprimés à 19 heures. Partout au centre-ville d'Oran comme dans les quartiers périphériques, la plupart des électeurs (488 575) n'ont pas fait le déplacement aux bureaux de vote. De nombreux citoyens interrogés ont déclaré qu'ils n'étaient pas concernés par le référendum, car ont-ils déclaré, c'est “un plébiscite qui consacre l'impunité des criminels”. Ils ajoutent : “Le référendum nie toutes les exactions commises par les services de sécurité et octroie un large pardon au profit des terroristes.” Fait notable, plusieurs bureaux de vote étaient désertés bien avant 16 heures. B. Ghrissi