Le tribunal administratif de la wilaya de Béjaïa a examiné, hier, la plainte déposée par le wali contre le maire de Chemini. Ce dernier a été attaqué en justice par le chef de l'exécutif de la wilaya de Béjaïa pour "avoir octroyé un agrément à une association Ithri n tlelli Aït Soula accusée d'activer pour le compte du Mouvement pour l'autodétermination de la Kabylie (MAK)". "L'avocat de notre APC a déposé un mémoire de réponse auprès du tribunal administratif. Un mémoire de réponse accompagné du dossier de l'association agréée qui ne souffre aucune irrégularité", a déclaré à Liberté Ouddak Madjid, maire de Chemini, ajoutant que "le tribunal administratif rendra son jugement dans les jours à venir". Le même tribunal a examiné aussi, hier, la plainte du wali contre l'association "Ithri n tlelli Aït Soula" pour "sa présumée appartenance au MAK". Dans une déclaration rendue publique, le Comité de défense des libertés (CDL) de la wilaya de Béjaïa estime que "non seulement le maire de Chemini défend les droits et libertés politiques des citoyens et citoyennes de sa commune, mais aussi leur droit de religion et de culte, puisqu'il a aussi refusé d'interdire aux chrétiens résidant dans sa commune d'e pratiquer dignement leurs libertés religieuses". "L'appartenance à un courant politique est un droit imprescriptible, inviolable, une liberté fondamentale. Vouloir l'enfreindre en actionnant les tribunaux complètement assujettis au pouvoir est une atteinte grave à nos libertés, à la liberté de pensée notamment", souligne le texte. Les rédacteurs de la déclaration interpellent les "militantes et militants de tous bords pour unir leurs efforts dans leur lutte pour rendre irréversibles les acquis démocratiques arrachés au prix de dures souffrances endurées par des générations de militants".