Considérée comme le leader de l'industrie électronique en Algérie, l'Entreprise nationale des industries électroniques (Enie) qui compte 1 200 travailleurs fait face actuellement à de sérieuses contraintes financières. "Le seul avantage que nous avons est le fait d'avoir trois marchés avec les pouvoirs publics, dont les contrats ont été signés en 2020 et nous comptons les concrétiser, à partir du mois de janvier 2021", a déclaré, hier à Liberté, Abbès Mekamen, P-DG de l'ENIE. "Ceci va nous permettre d'avoir un plan de charge pour la grande unité d'intégration électronique", a précisé le même responsable. Notre interlocuteur a estimé cependant que "c'est une période difficile pas uniquement pour l'Enie mais pour tous les opérateurs publics et privés et avec lesquels, il y a des échanges pour essayer de mutualiser les investissements, les compétences et de voir comment on peut s'entraider pour intégrer les composants localement". Evoquant les décisions qui ont été prises lors de la dernière réunion avec le ministre de l'Industrie, le P-DG de l'Enie a expliqué que dans le cadre d'un projet de relance, "il nous a été demandé de préparer des dossiers sur la situation de l'entreprise et de les présenter au ministère de tutelle pour lui permettre de faire les propositions qui s'imposent pour relancer au moins l'activité des deux grandes entreprises Enie et Eniem". Et d'ajouter : "Nous avons saisi cette occasion pour relancer le projet du pôle électronique d'excellence car les fonds existent et il faut juste une rapide décision du Conseil des participations de l'Etat (CPE) pour les débloquer." S'agissant de la mise en place d'un plan de relance et de financement pour l'Enie, notre interlocuteur a rappelé qu'en 2009, 2010 et 2011, les responsables de l'entreprise avaient déjà constaté que l'avenir de l'activité grand public allait être très difficile et avaient fait appel à des experts locaux qui ont arrêté une stratégie basée sur des prévisions d'évolution du marché algérien.