Comme l'a rappelé le président de la République dans son intervention du 13 décembre dernier, la priorité sera donnée à la loi électorale. À peine revenu d'un long séjour médical en Allemagne, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, devra faire face à un agenda politique soutenu. Dans l'immédiat, le chef de l'Etat devra signer, aujourd'hui, comme le veut la tradition, la loi de finances 2021. Le texte avait été adopté depuis un peu plus d'un mois par les membres des deux Chambres du Parlement. La signature du document donnera ainsi le coup d'envoi à l'application du texte qui entrera en vigueur dès demain, 1er janvier 2021. La cérémonie se déroulera donc en présence des membres du gouvernement et des responsables du Parlement. C'est la tradition. L'autre texte qui attend le paraphe du chef de l'Etat est celui de la nouvelle version de la Constitution. Adoptée par référendum le 1er novembre dernier, la nouvelle loi fondamentale n'a pu entrer en vigueur à cause de l'absence du chef de l'Etat. Cet acte ouvrira la voie à l'adoption des autres lois organiques qui en découleront. Comme l'a rappelé Abdelmadjid Tebboune dans son intervention du 13 décembre dernier, la priorité sera donnée à la loi électorale. C'est ce texte qui déterminera les modalités d'organisation d'élections législatives et locales anticipées. En principe, la première version du document sera remise au chef de l'Etat dans les tout prochains jours. "Je souhaiterais que les citoyens plébiscitent le projet de révision constitutionnelle, pour qu'on puisse passer directement à la révision de la loi portant régime électoral, laquelle sera soumise au Parlement pour donner naissance, si possible, à de nouvelles institutions élues (...)", avait précisé le président de la République lors d'une entrevue avec des responsables de médias nationaux en septembre dernier. Lors de sa dernière intervention publique depuis l'Allemagne, le chef de l'Etat avait demandé l'achèvement de la rédaction de la nouvelle loi électorale dans un délai de 10 à 15 jours. Cela fait 17 jours que cette instruction avait été donnée. Comme pour le texte de la révision constitutionnelle, la nouvelle mouture de la loi électorale est confiée au professeur Laraba. Outre la loi électorale, le chef de l'Etat avait promis, en septembre dernier, l'adoption d'une loi sur les partis politiques. Ce qui ouvrira la voie à la création de nouvelles formations politiques en plus de celles qui existent qui, pour leur part, doivent également se conformer au nouveau texte. Une fois les deux textes amendés, le chef de l'Etat procédera à la dissolution de l'Assemblée populaire nationale pour ouvrir la voie à de nouvelles élections législatives probablement dès le printemps prochain. L'objectif étant de "doter le pays de nouvelles institutions légitimes". En plus de ces échéances politiques, le chef de l'Etat devra s'atteler à ses projets urgents. C'est notamment le cas de la gestion de la pandémie de Covid-19. Symboliquement, c'est lui qui devra choisir le fournisseur du vaccin qui sera importé par les autorités algériennes, même si les deux communications téléphoniques échangées ces derniers jours entre le Premier ministre Abdelaziz Djerad et ses homologues chinois et russes laissent à penser que l'Algérie avait choisi les vaccins développés par les laboratoires de ces deux pays. Abdelmadjid Tebboune devra également gérer le dossier des "zones d'ombre" et les contre-coups de la crise économique et sociale.