Les hirakistes de Kherrata s'emploient toujours, malgré l'épidémie, à raviver la flamme de la "révolution du sourire", née le 22 Février 2019. Ils demeurent toujours fidèles au mouvement de contestation populaire appelé communément "Hirak". En effet, la ville historique sise à une soixantaine de kilomètres au sud-est de Béjaïa a été, hier, le théâtre de la huitième marche hebdomadaire, organisée chaque samedi depuis la reprise des manifestations au début du mois de décembre dernier dans cette région. Comme chaque marche du samedi, les hirakistes ont commencé à converger, dès 9h, vers la place du 16-Février, devenue emblématique et point de départ habituel des marches. Brandissant les drapeaux nationaux aux côtés des emblèmes amazighs, la procession humaine s'est ébranlée, à 10h, pour rejoindre le siège de la mairie de Kherrata, située en plein centre de l'ancienne ville, point de chute des manifestations du Hirak. Du point de départ de la marche jusqu'à son point final, en parcourant la RN9 qui traverse le centre-ville, les centaines de marcheurs n'ont cessé de scander les slogans chers au mouvement populaire. "Pour un Etat civil et non militaire", "Libérez les détenus d'opinion et politiques", "Système dégage", "Pour une presse libre et une justice indépendante", "Pour une transition démocratique" et "Pour un changement radical du système" sont autant de slogans scandés à tue-tête par les manifestants dont certains ne portaient pas de bavette tout le long de la marche. À leur arrivée devant le siège de la mairie, point de convergence des manifestants, les centaines de manifestants ont observé, comme toujours, un rassemblement d'une courte durée en reprenant en chœur les mêmes slogans. Puis, les manifestants se sont dispersés dans le calme tout en se donnant rendez-vous samedi prochain pour une autre action similaire, en attendant la grandiose marche nationale envisagée le 16 Février prochain et que s'affaire à préparer le Hirak à Kherrata pour célébrer le deuxième anniversaire de la marche historique du 16 Février 2019 qui avait dit "non au 5e mandat de Bouteflika".