Dans ces œuvres, visibles jusqu'au 10 février à la galerie Ifru-Design, le jeune plasticien autodidacte, originaire de la wilaya de Djelfa, fait parler ‘sa terre natale, la terre africaine et ces visages qui ont une histoire à conter et à raconter, ces regards qui en disent long sur leurs vécus". Depuis la reprise des activités des galeries d'art il y quelques mois, Ifru-Design ouvre grand ses portes à des artistes de tous bords, des jeunes particulièrement, et le peintre Belkheiri El-Bahi fait partie de ceux-là. À l'occasion de la Journée mondiale de la culture africaine et afro-descendante célébrée le 24 janvier de chaque année, le "berceau de l'humanité" est au cœur de son exposition qui se tient dès aujourd'hui et jusqu'au 10 février sous l'intitulé "El-Bahi au cœur de l'Afrique". Dans ces œuvres, le jeune plasticien autodidacte, originaire de la wilaya de Djelfa, fait parler "sa terre natale, la terre africaine et ces visages qui ont une histoire à conter et à raconter, ces regards qui en disent long sur leurs vécus", lit-on dans le dossier de présentation de l'exposition. Sensible à son environnement, au passé glorieux d'un continent qui a vu défilé tant de civilisations, l'artiste-peintre fait écho, dans ces œuvres, à la richesse d'un territoire multiculturel, riche de par son passé, les hommes et les femmes qu'ils l'ont bâti et sa singularité, qui en font l'une des terres les plus fascinantes– et les plus fantasmées– que l'Homme ait foulée. Dans son process artistique, El-Bahi innove et crée sans cesse afin de développer une œuvre qui parle aux personnes sensibles à la beauté et à l'originalité. Ces tableaux rendent hommage, dans leur grande majorité, tout comme à la terre nourricière, à celle qui donne la vie : la femme. Dans ces tableaux-portraits, il dessine des modèles féminins, représentatifs des coutumes et traditions par les foulards et turbans africains qu'ils arborent fièrement. Le berceau de l'humanité est aussi présent à travers les couleurs qui symbolisent ses contrées, l'ocre, rouge, doré, jaune... Il est à souligner que Belkheiri El-Bahi, originaire de Djefla, est né le 3 octobre 1994. "Il a découvert son amour pour la peinture au lycée en s'inscrivant au hasard à l'atelier de dessin". Au début de son parcours, cet étudiant en master 1, spécialité littérature française, s'essaye d'abord aux natures mortes et à la reproduction de quelques tableaux connus comme ceux d'Etienne Dinet. Mais très vite, il abandonne ces œuvres "un peu trop coutumières" pour développer son propre style. Sa technique, mixte, mêle la peinture traditionnelle aux calligraffitis, comprenez par là une combinaison de calligraphie et de graffitis. En 2019, il participe à la septième édition du concours "Jeune artiste peintre" organisé par la Société Générale Algérie. Il fut sélectionné parmi les 10 finalistes grâce au tableau La vision, un autre hommage au continent noir.