Les travailleurs de l'entreprise du transport urbain de Jijel (ETUJ) ont tenu, ce dimanche, un sit-in de protestation au sein même de cette entreprise. Ils ont tenu à dénoncer les conditions de travail impactées par un certain nombres de problèmes non réglés, affirme-t-on, depuis des années. "C'est un cumul de problèmes, nous les avons déjà soulevés par le passé déjà, mais ils n'ont jamais été réglés", confie-t-on. Si le sit-in de ce dimanche a notamment été motivé par le retard dans le paiement du salaire du mois de janvier, il n'en reste pas moins que l'occasion s'est également présentée pour soulever d'autres préoccupations. Des préoccupations contenues dans les requêtes adressées par le passé aux responsables concernés. Les travailleurs, qui n'ont plus de représentation syndicale tiennent à rappeler qu'ils attendent l'intervention de ces responsables pour la prise en charge de leurs problèmes. Ces derniers sont, entre autres, liés aux pannes récurrentes des bus. "La moitié des bus en circulation est en panne, d'où la faiblesse des revenus dus à l'activité de l'entreprise", déplore-t-on. "S'il y a plus de dépenses que de recettes, c'est parce que la situation est directement liée à ces pannes et au manque de pièces de rechange pour remettre ces bus en marche", précise-t-on encore. Contacté, le directeur a reconnu l'existence d'un retard dans le paiement du salaire du mois de janvier, lié selon lui, au fait que l'entreprise qu'il gère n'a pas encore reçu la subvention du ministère. "Nous avons informé les travailleurs de ce retard, jeudi dernier, par voie d'affichage. Quant au reste des points soulevés, c'est juste un argument qui est de nature à perturber l'activité de l'entreprise", soutient-il. Notre interlocuteur lie également les problèmes auxquels est confrontée cette entreprise à la longue période de confinement, qui l'a plongée dans une paralysie totale due à l'arrêt de l'activité du transport. "Nous ne sommes pas les seuls à avoir rencontré ces problèmes, le transport a été paralysé dans 29 autres wilayas, c'est un problème national qui a également touché le monde entier, l'histoire est connue, ce qui a engendré un impact négatif sur les revenus de notre entreprise", explique-t-il encore. Quant au problème des pannes soulevé par les travailleurs, le directeur fait part de 4 bus qui sont en panne. "Il faut admettre aussi que ces pannes concernent un parc roulant, c'est du matériel consommable, c'est tout à fait logique que les bus tombent en panne, d'autant que le réseau routier n'est pas dans son meilleur état", indique-t-il. Il a dans le même sillage noté une baisse des revenus de son entreprise par rapport aux dépenses qui sont plus importantes, ce qui a, a-t-il noté, engendré ces difficultés. Il va sans dire que cette grogne des travailleurs intervient dans des circonstances particulières de difficultés, ce qui n'arrange pas la reprise de ses activités dans les meilleures conditions. L'ETUJ emploie, pour rappel, 133 travailleurs.