Le prix moyen du Sahara Blend, pétrole de référence algérienne, a gagné 5,09 dollars en janvier dernier, soit une hausse de 10,2% par rapport au prix estimé en décembre 2020. Le prix moyen du Sahara Blend est passé de 49,99 dollars le baril en décembre de l'année dernière à 55,08 dollars le baril en janvier de l'année en cours. C'est du moins ce que relève l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) dans son rapport mensuel publié avant-hier. Pour rappel, le cadrage macroéconomique et financier de la loi de finances 2021 a retenu un prix fiscal du baril de pétrole autour de 40 dollars. De son côté, le Fonds monétaire international (FMI) estime que l'Algérie a besoin d'un prix du baril de pétrole à 135,2 dollars pour équilibrer son budget, alors que les comptes extérieurs ne peuvent s'équilibrer qu'avec un prix du Brent au-dessus de 105 dollars le baril. Dans son rapport mensuel, l'Opep a révisé à la baisse ses prévisions de demande mondiale de pétrole pour 2021, prévoyant une croissance annuelle de 5,8 millions de barils par jour. Ce sont environ 100 000 barils par jour de moins que les prévisions du mois dernier, principalement en raison de la prolongation ou de la réintroduction de mesures de confinement dans un certain nombre de pays de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), indique le rapport. L'Opep prévoit, aussi, que l'activité économique "devrait accélérer considérablement" d'ici à la fin juin 2021, alors que l'impact de la pandémie devrait s'atténuer et que l'élan devrait être soutenu par une demande refoulée, en particulier dans les secteurs des services à forte intensité de contacts comme le tourisme, les loisirs et l'hôtellerie. Toutefois, a averti l'Opep, de nombreux défis subsistent, notamment les variants de la Covid-19 et l'efficacité des vaccins contre ces mutations. En outre, la dette souveraine dans la plupart des économies a atteint des niveaux tels qu'une augmentation des taux d'intérêt pourrait entraîner de graves tensions budgétaires, selon le rapport. Le document, qui cite des sources secondaires, indique que la production de l'Opep a augmenté de 181 000 barils par jour en janvier. La production de pétrole brut a augmenté principalement en Arabie saoudite, au Venezuela et en Iran. Elle a augmenté légèrement en Algérie. Notre pays aurait produit 864 000 barils par jour en janvier dernier, contre 856 000 barils par jour en décembre 2020. De son côté, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) juge que le rééquilibrage du marché pétrolier reste "fragile" au début de l'année en cours. "Les mesures pour contenir la propagation de la Covid-19, avec ses variantes plus contagieuses, pèsent lourdement sur la reprise de la demande de pétrole mondiale à court terme", note l'AIE dans son rapport mensuel. Depuis la publication des deux rapports de l'Opep et de l'AIE, qui font état de perspectives mitigées sur la demande, les cours du pétrole battent légèrement en retraite.