L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) n'est pas optimiste pour le marché pétrolier. Elle s'attend pour cette année à une baisse de la demande mondiale de pétrole plus forte et elle remontera moins rapidement l'année prochaine, en raison de la faiblesse persistante dans certains pays asiatiques à la suite de la pandémie de Covid-19. Dans son rapport mensuel publié hier, l'Opep table désormais sur une chute de la demande mondiale de pétrole de 9,46 millions de barils par jour cette année, pour atteindre 90,2 millions de barils par jour, soit 400 000 barils par jour de prévu que prévu le mois dernier. L'organisation a aussi revu à la baisse sa prévision de la demande mondiale de pétrole pour 2021. Elle prévoit un rebond de 6,62 millions de barils par jour, pour s'établir à 96,9 millions de barils par jour, soit 400 000 barils par jour de moins qu'en août dernier. "Jusqu'à présent, la demande pétrolière en Inde, en Indonésie, en Thaïlande et aux Philippines a été bien moins solide que ce qui avait été attendu initialement", constate le rapport. Cette conjoncture négative dans certains pays asiatiques devrait encore se faire sentir au premier semestre de l'an prochain. "Les risques restent élevés et orientés à la baisse, en raison particulièrement de l'évolution des cas d'infection de Covid-19 et des possibles traitements", explique l'Opep quant à ses perspectives pour 2021. Selon le rapport, le recours accru au télétravail et aux conférences à distance devrait empêcher la consommation des carburants de transport de revenir totalement à son niveau de 2019. Par ailleurs, "les gains d'efficacité énergétique dans le secteur des transports, les programmes de substitution du pétrole dans la production d'électricité et les politiques de réduction des subventions limiteront la croissance de la demande de pétrole en 2021", soutient le rapport. Le document, qui cite des sources secondaires, indique que la production de l'Opep a augmenté de 763 000 barils par jour en août pour atteindre 24,05 millions de barils par jour. "La production de pétrole brut a augmenté principalement en Arabie saoudite, aux Emirats arabes unis, au Koweït, en Algérie et en Angola, tandis que la production a diminué notamment en Iraq" relève le rapport. L'Algérie aurait produit 855 000 barils par jour en août dernier contre 808 000 barils par jour le mois d'avant, selon les sources secondaires. Sur la base de la communication directe, la production algérienne est estimée à 859 000 barils par jour en août dernier, contre 809 000 barils par jour au mois de juillet. Le prix moyen du Sahara Blend, brut de référence algérienne, a enregistré une hausse de 3,4% soit 1,52 dollar. Le prix moyen du Sahara Blend est passé de 44,12 dollars en juillet dernier à 45,64 dollars en août. En juin dernier, le Sahara Blend affichait un prix moyen de 40,48 dollars. Le budget 2017 a été dressé sur la base d'un prix de 50 dollars le baril de pétrole. Le cadrage macroéconomique et financier de la loi de finances complémentaire pour 2020 a été construit sur la base d'un prix du marché du baril de pétrole de 35 dollars et d'un prix fiscal estimé à 30 dollars.