Aussi paradoxal que cela puisse paraître, la situation au sein de l'Entente de Sétif n'est guère reluisante. Et pour cause, il y a risque d'implosion dans les tout prochains jours si les choses ne s'améliorent pas, notamment sur le plan financier où le club n'arrive plus à subvenir aux besoins de l'équipe. C'est toujours Fahd Helfaya, le directeur général, qui subventionne le club. Il a, jusqu'à ce jour, dépensé, selon nos sources, cinq milliards de centimes de ses propres fonds. En revanche, les autres actionnaires n'ont pas apporté la moindre aide financière au club. Les joueurs n'ont pas encore perçu le moindre salaire depuis le départ de l'ancien président du conseil d'administration Azzedine Arab, qui leur avait débloqué deux mensualités à la suite de l'encaissement de l'argent du transfert de Boussouf en Belgique pour un montant de 900 000 euros. Les pouvoirs publics n'ont à ce jour pas débloqué le moindre sou. Pourtant, dans un passé récent, la wilaya de Sétif a toujours prêté main-forte au club dans les moments difficiles. Même la mairie de Sétif n'a pas apporté le soutien financier, même si on annonce prochainement le déblocage d'une subvention de deux milliards de centimes qui est au niveau du contrôle. Toutefois, cette somme ne couvre même pas les dettes de la CNRL de la FAF qui s'élèvent à 2,4 milliards de centimes, car le souci majeur de Kamel Lafi est la régularisation des dettes de la CNRL pour qualifier le joueur ghanéen Lomotey qui a signé un contrat de 3 ans pour un salaire de 4000 euros et une lettre de sortie qui a coûté 100 000 euros. Cette crise financière s'est même répercutée sur les relations entre les dirigeants qui ne sont plus au beau fixe. Des luttes intestines et des disputes ont éclaté, creusant ainsi le fossé entre les dirigeants. D'ailleurs, Serrar, Helfaya et même Lafi n'écartent pas l'idée de se retirer des affaires courantes du club si la situation persiste. Surtout que ces dirigeants ont fait de leur mieux pour attirer des ressources financières, à l'instar de la compagnie aérienne El-Qataria ou encore l'opérateur historique de téléphonie mobile qui n'a pas répondu favorablement à la demande de Serrar lors de sa rencontre avec le PDG de cette société à Alger. Les sponsors, eux aussi, n'ont pas versé le moindre sou dans les caisses du club, arguant la crise sanitaire de Covid-19. De leur côté, les joueurs attendent impatiemment leur salaire, puisqu'ils ne perçoivent que les primes de match payées par Helfaya. On croit savoir que le président du CSA ESS, Lafi, avait saisi hier en fin de journée le wali de Sétif, pour demander une audience afin de le mettre au courant de la situation délétère que traverse le club depuis son arrivée à la tête du club, et ce, pour le sensibiliser à venir en aide en lui débloquant la subvention que tout le monde attend depuis longtemps.