Les employés dénoncent la mauvaise gestion des responsables de la caisse et leur refus de tenir une réunion de travail pour débattre des problèmes. Quinze jours, c'est le délai dont dispose la direction de la CNR de Tizi Ouzou pour trouver un début de réponse aux problèmes soulevés par les travailleurs et éviter une grève illimitée. Pour appuyer leur action, les protestataires envisagent d'organiser des sit-in permanents et des marches jusqu'à l'aboutissement de leurs revendications. Ils motivent leur colère par le refus du directeur de tenir une réunion pour débattre de la situation qui prévaut dans cette caisse qui gère des milliers de dossiers de retraités. Dans une déclaration commune, le comité syndical de la Fntr et le comité de liaison de la CNR interpellent le ministre du Travail afin de diligenter une enquête. Le directeur général de la caisse et le conseil d'administration sont également sollicités pour mettre fin à la situation conflictuelle entre les employés et les responsables hiérarchiques. “Le mécontentement s'accentue de jour en jour par la seule faute du directeur, soutenu par son directeur général. Il refuse de donner toute information sur les questions financières et les problèmes concernant la structure des pensions et les instructions hiérarchiques, empêchant le comité de liaison d'apporter sa contribution à l'amélioration du fonctionnement de cette structure conformément à l'article 2 du règlement intérieur des CLA et ce, en application du décret 92-07”, est-il souligné dans la déclaration. Tout en rendant leur administration responsable des défaillances constatées depuis 2003, notamment en ce qui concerne l'affaire des 5 000 dossiers qui restent toujours en instance, les représentants des travailleurs dénoncent “la situation humiliante imposée aux agents, aux syndicalistes, aux membres de la Fntr et du comité de liaison, confrontés tous ensemble à un conflit qui perdure dans le temps et qui se répercute sur le vécu des retraités”. Ce qui a courroucé le plus les protestataires est le silence radio de la hiérarchie vis-à-vis d'une pile de courrier qui lui a été adressée depuis le 20 décembre 2004. “Nous dénonçons cette insouciance que nous considérons comme du mépris envers les travailleurs de l'agence de Tizi Ouzou”, ajoutent-ils. Lasse d'attendre une hypothétique reprise du dialogue gelé par la direction de l'agence depuis onze mois, la section syndicale de la CNR s'est résolue à déposer un préavis de grève auprès de l'employeur et de l'inspection du Travail. “Si à son expiration nos revendications ne sont pas entièrement satisfaites, une grève sera déclenchée jusqu'à leur aboutissement”, menacent les syndicalistes. A. T.