À l'appel du comité de wilaya de la Fédération nationale des travailleurs retraités (FNTR), une grève et un sit-in ont été observés hier à la CNR de Tizi Ouzou. Les initiateurs de cette action menacent de revenir à la charge en cas de non-satisfaction de leurs revendications. Parmi les problèmes qui ont motivé ce mouvement, les syndicalistes citent “le retard dans le traitement de 6 000 dossiers dont certains remontent à deux ans”, “l'insouciance du directeur devant le non-fonctionnement de la Commission de recours préalable (CRP) dont le secrétariat croule sous des centaines de recours non examinés”, “le refus des responsables de nouer un dialogue sérieux avec le syndicat de wilaya des travailleurs retraités”. Rencontré au siège de l'agence, M. Rezgui, directeur local de la CNR, réfute en bloc les griefs qui lui sont reprochés. Répondant à la première accusation, il dira que “tous les dossiers déposés en janvier 2006 sont déjà signés. Le nombre restant en instance est insignifiant par rapport à l'importance de la CNR de Tizi Ouzou qui paye 57 000 retraités chaque mois”. Et d'ajouter quant au non-fonctionnement de la CRP : “Cette commission présidée par le wali en personne n'a pas encore été mise en place par l'autorité locale. La dernière réunion remonte au 9 mars 2005. Dès son installation, nous lui remettrons les dossiers à examiner.” Concernant le refus de dialogue mis en avant par les syndicalistes de la FNTR dans leur plate-forme de revendications, le directeur de la CNR a indiqué qu'il est disposé au dialogue dans le cadre des prérogatives des uns et des autres, conformément à la réglementation de l'institution : “Je me réunis chaque mois avec le comité de liaison, un organe statutaire qui a des prérogatives et dans lequel est représentée la FNTR. Ce même syndicat a pris part à la réunion qui s'est tenue le 31 octobre dernier à Alger sous la présidence du conseil d'administration en présence du directeur général de la CNR et des responsables nationaux et locaux de la FNTR, durant laquelle nous avons passé en revue tous les problèmes soulevés.” A. T.