Les vingt-neuf hirakistes arrêtés, vendredi, à savoir 24 à Tiaret et 5 à Ksar Chellala, lors du 106e acte du mouvement populaire pacifique, ont tous été libérés en début de soirée. Parmi ces derniers, l'on cite le président du bureau local de la Ligue nationale des droits de l'Homme, Ahmed Mansri, arrêté à Ksar Chellala, et Khadidja Belkhodja, vétérinaire et membre du bureau national du parti MDS que préside Fethi Ghares. "Après avoir passé tout l'après-midi au commissariat, où nous avons été fouillés et délestés de nos téléphones portables, nous avons été relâchés vers 19h après une visite médicale qui devait attester de notre état de santé et la signature de procès-verbaux", nous a confié Khadidja Belkhodja qui a confirmé n'avoir été victime d'aucun dépassement ni agression de la part des policiers. Parlant des auditions, cette dernière a souligné qu'elles ont tourné autour du contenu des slogans scandés lors des diverses marches. Même son de cloche du côté de Mansri Ahmed que nous avons pu joindre par téléphone : "Les policiers nous ont interpellés dans le seul but de nous éloigner des foules, voire de la marche. Au commissariat, nous n'avons, à aucun moment, été inquiétés, sauf que nous avons été auditionnés en répondant à des questions banales tournant autour des slogans que nous avons l'habitude de scander lors de nos sorties."