« Ya lil aar ya lil aar, el Assima taht el hissaar » autrement dit « Quelle honte, quelle honte, la capitale sous le blocus », c'est le slogan scandé, aujourd'hui 20 septembre, par les hirakistes Guelmis juste après la prière du vendredi, dénonçant l'étau ordonné autour de la capitale en ce 31e vendredi de marche consécutif. Une pancarte ou l'on pouvait lire, écrit au stylo à bille : « Un visa pour Alger ! », a attiré l'attention des marcheurs. « Il fallait y penser. Cette dame a bien perçu la problématique » commentaient les gens lors de cette marche pacifique. Les prisonniers d'opinion n'ont évidemment pas été oubliés. « Libérez les prisonniers d'opinion » ont scandé les marcheurs à Guelma. Il est 14h30, au boulevard Soudani Boudjemaa, la foule s'amplifie. Un ultime tour sur cette imposante artère du centre-ville, avant de se diriger vers la place du 19 mars pour emprunter l'avenue Azdine Zaïmia et s'arrêter aux portes du siège de la wilaya, une halte devenue obligatoire. « Le pouvoir en place se cherche une légitimité avec des élections illégitimes. Quelle audace ! », répliquent certains uns en marchant. « Visiblement ils sont au bout du rouleau. Que vont-ils encore inventer pour se maintenir malgré le fiasco annoncé de l'élection présidentielle ? », s'interrogent d'autres. La marche citoyenne et pacifique à Guelma s'est donc déroulée dans le calme. Notons qu'une bagarre entre hirakistes et provocateurs a pu être évitée grâce à l'intervention des policiers en civil présents sur place.