Un appel pour l'entrée de l'avocate Gisèle Halimi au Panthéon vient d'étre rendu public en France. Il a été initié par Halima Menhoudj, adjointe au maire de Montreuil, co-présidente de l'Association pour la mémoire et contre l'oubli de Dominique Sopo, président de SOS racisme, de Hakim Addad, militant politique algérien, de Pierre Audin, fils de Josette et Maurice Audin, de Mehdy Belabbas, co-président de l'Association pour la mémoire et contre l'oubli, et de Farid Yaker, président du Forum France-Algérie. "Cette figure de l'humanisme, du féminisme et de la liberté, trait d'union entre les deux rives de la Méditerranée, a toute sa place dans la crypte de la Montagne Sainte-Geneviève, aux côtés d'autres grandes personnalités ayant fait l'histoire de notre pays et son identité", soulignent les intiateurs de l'appel. Parmi les autres signataires figurent de nombreux élus municipaux, des députés dont le mathématicien Cedric Villani, deux anciens ministres (Benoît Hamon et Delphine Batho), des universitaires et des militants associatifs contre le racisme et le colonialisme. Gisèle Halimi est decédée le 28 juillet dernier à l'age de 93 ans. Dans son rapport sur la réconciliation et les mémoires de la guerre d'Algérie, l'historien Benjamin Stora avait préconisé que les cendres de l'avocate soient transferées au Panthéon, où reposent de grands personnages qui ont marqué l'histoire de la France. Dans sa réponse, l'Elysée a fait savoir qu'il allait lancer une concertation sur cette question et qu'un hommage national serait rendu à Gisèle Halimi au printemps, dès que les conditions sanitaires le permettront. La panthéonisation de Gisèle Halimi reconnaîtrait et honorerait la constance des femmes dans la lutte antiraciste et celle des immigré(e)s et descendant(e)s d'immigré(e)s dans la lutte féministe. Samia Lokmane-Khelil