La situation dans laquelle se trouve le patrimoine forestier dans la commune de Talassa, au nord-est du chef-lieu de la wilaya de Chlef, une commune qui relève administrativement de la daïra d'Abou El-Hacene, n'est guère rassurante. Pour le président de l'association locale "Espoir et promotion sociale", "il faut réagir et vite afin de sauver le patrimoine en question qui risque de disparaître définitivement compte tenu des agressions qu'il subit en permanence". "D'importantes superficies du foncier forestier que compte la commune de Talassa est en train de faire l'objet de squats de grande ampleur. Des dizaines d'individus n'hésitent aucunement à s'accaparer de plusieurs et grandes superficies forestières pour les utiliser à des fins personnelles en y cultivant, illicitement, toutes sortes de cultures. Ces actes sont considérés comme une agression caractérisée sur un patrimoine de l'Etat", indique le président de l'association, avant de rappeler que toutes les doléances et autres rapports de situation adressés aux autorités administratives compétentes, dont la conservation des forêts de la wilaya, n'ont toujours pas connu de suite. "Nous concernant en tant que mouvement associatif local, avions toujours fait le nécessaire afin de préserver et de protéger cette forêt de toutes les agressions, mais ce qui nous inquiète le plus, c'est cet énigmatique blackout des responsables. Nous leur avions également demandé, mais vainement, de procéder à la classification de la forêt de Ouachache, l'une des importantes que compte notre commune, comme patrimoine public protégé. Surtout que celle-ci a été victime de nombreux incendies l'été dernier et est considérée par les scientifiques comme importante réserve naturelle qui compte différentes espèces animales et végétales", ajoute le président de l'association. Celui-ci précise, enfin, que même l'intérieur des forêts nécessite plusieurs travaux de réaménagement (routes extérieures, chemins et sentiers entre autres) pour "faciliter la tâche aux secouristes en cas d'incendie ou autres catastrophes".