Le prix moyen du Sahara Blend, pétrole de référence algérienne, a gagné 7,30 dollars en février dernier, soit une hausse de 13,3% par rapport au mois de janvier 2021. Il est passé de 55,08 dollars le baril en janvier de l'année en cours à 62,38 dollars le baril le mois dernier. C'est du moins ce que relève l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) dans son rapport mensuel publié avant-hier. Le Sahara Blend a été le 3e brut le plus cher des 13 bruts de l'Opep, après l'angolais Girassol (62,99 dollars le baril), le guinéen équatorial Zafiro (62,46 dollars/baril). La remontée des prix du pétrole constitue une bouffée d'oxygène pour l'Algérie, mais elle reste insuffisante pour l'état de ses finances. En effet, l'Algérie a besoin d'un prix du baril de pétrole à 135,2 dollars pour équilibrer son budget pour l'année 2021, selon les prévisions du Fonds monétaire international (FMI). L'équilibre des comptes extérieurs nécessite un prix de 105,7 dollars le baril. Pour rappel, le cadrage macroéconomique et financier de la loi de finances 2021 a retenu un prix fiscal du baril de pétrole autour de 40 dollars. Les projections du gouvernement fixent, par ailleurs, un prix du marché de 45 dollars le baril. La production de l'Opep a baissé le mois dernier, avec notamment une chute en Arabie saoudite, alors que l'Organisation se montre prudente sur les perspectives de reprise économique mondiale, dans un rapport mensuel. La production totale de l'Opep a baissé de 647 000 barils par jour par rapport à janvier, pour atteindre 24,848 millions par jour en février, selon des sources secondaires (indirectes) citées dans son rapport. Cette baisse est essentiellement tirée par une chute de 930 000 barils par jour de la production de l'Arabie saoudite. La production de pétrole brut a augmenté principalement au Nigeria, en Irak, en République islamique d'Iran, au Venezuela et en Libye. Notre pays aurait produit 873 000 barils le mois dernier contre 866 000 le mois d'avant. Mais sur la base de la communication directe, la production algérienne a atteint 878 000 barils en février 2021 contre 874 000 barils par jour en janvier dernier. L'Opep prévoit, cette année, un rebond de la demande mondiale de 5,9 millions de barils par jour, pour atteindre 96,3 millions de barils par jour. L'organisation reste prudente, soulignant les incertitudes qui demeurent, notamment concernant la reprise économique. "La hausse de la demande cette année ne pourra pas compenser la chute de 2020, alors que la mobilité devrait rester affaiblie tout au long de l'année 2021", a fait remarquer l'Opep.