Des centaines de manifestants ont investi la RN44 tôt dans la matinée d'hier, samedi, pour ériger des barricades tout le long de cet important axe routier, paralysant ainsi la circulation. Dès 7h déjà, les habitants des agglomérations limitrophes de la zone industrielle, notamment ceux de Hamrouch-Hamoudi et de la cité Taghane, de Oued atta ou encore d'El-Malha, se sont rassemblés devant les deux accès principaux de la zone industrielle à partir de 10h. Ce rassemblement intervient au lendemain de l'incendie d'un bac de brut de Sonatrach. Plusieurs responsables se sont déplacés sur les lieux pour tenter d'engager un dialogue avec les manifestants, mais le contact était très difficile. les nerfs à fleur de peau, des jeunes ne voulaient rien savoir et exigeaient la présence du wali. On a redouté un dérapage de la situation, particulièrement lorsque la porte d'accès du poste P3 de la zone a été bombardée de pierres. Il a fallu des négociations entre les manifestants et les représentants de la daïra de Skikda, de la wilaya, des élus et des membres des services de sécurité pour convaincre de la nécessité de former un comité composé de citoyens pour transmettre les doléances au wali. Au titre des revendications, on a noté pêle-mêle le recrutement, l'allocation chômage, le logement… De longues heures après, un consensus a été trouvé et une délégation formée de plusieurs citoyens a été constituée puis s'est rendue au siège de la wilaya où elle a été reçue par le wali. Vers 13h30, les manifestants, qui bloquaient toujours la route et paralysaient toute la zone industrielle, interdisant tout mouvement de véhicules, ont été dispersés avant de revenir à la charge vers 15h au niveau du village de Hamrouch-Hamoudi. Des jeunes tentèrent de fermer la route de nouveau, mais les éléments de la gendarmerie les forceront à abandonner la partie à coups de grenades lacrymogènes. Depuis, la situation est restée tendue et nous n'avons pas eu d'écho de la rencontre des représentants des citoyens avec le wali. Z. Réda