Le torchon brûle entre le président de l'APW et le wali et aucun de ces deux responsables n'est disposé à faire des concessions dans l'intérêt général de la wilaya. Dans un point de presse animé au siège de l'institution qu'il préside, le président de l'APW a clairement défini sa position en dénonçant le mépris affiché par le wali à l'égard des membres de son assemblée. “Depuis son installation, le wali a adopté une attitude incompatible avec la réglementation en vigueur. Je suis marginalisé et le wali ne juge pas opportune ma présence lors de ses sorties à travers les communes visitées. Pourtant, en ma qualité de président d'une institution élue, je suis censé être à l'écoute des préoccupations des citoyens et mon rôle est de contribuer au développement de la wilaya. Je n'ai aucun contact avec le wali et à aucun moment je n'ai été consulté pour émettre un avis sur un dossier touchant un secteur donné. Pourtant, c'est l'APW qui vote le budget de la wilaya. Pour mettre un terme à cette situation, nous avons sollicité l'arbitrage du ministère de l'Intérieur. Nous avons saisi la tutelle pour dépêcher deux commissions, l'une pour trancher la question administrative et l'autre, l'IGF, afin d'étudier les irrégularités décelées dans les secteurs de l'hydraulique et l'enseignement. En ma qualité de président de l'APW, j'ai fait l'objet de plusieurs enquêtes effectuées par l'IGF sur instruction du wali et les résultats m'ont blanchi. En dépit de mes multiples tentatives de rétablir les relations d'ordre professionnel, le wali reste sur ses positions. Une situation qui se répercute négativement sur le fonctionnement administratif. Chacun a sa dignité, son honneur et un prestige à défendre mais la logique doit être respectée. Le wali ne peut se passer d'une institution aussi importante que l'APW et vice-versa. C'est pour ces motifs que je reste ouvert à toute réconciliation en ma qualité de président de l'APW”, a déclaré en substance Omar Stambouli, soutenu par la majorité des membres des élus. A. B.