Deux ans après son ouverture, l'annexe communale de Tarhenanet, village situé à 70 km du chef-lieu de la commune de Tamanrasset, est de nouveau fermée. La fermeture de cette annexe est intervenue 2 mois après le départ des agents d'état civil qui attendent désespérément la régularisation de leur situation professionnelle, a indiqué l'agent chargé de la gestion de ladite annexe, Ayoub Abdelkrim. "Gavés de promesses sans lendemain, les contractuels affectés à l'annexe communale de Tarhenanet, ont décidé de jeter le tablier parce qu'ils en ont ras-le-bol de la bureaucratie de l'administration locale et centrale. Rémunérés dans le cadre du fonds commun des collectivités locales, les agents concernés ne peuvent plus continuer d'assurer les tâches qui leur sont dévolues pour une rétribution dérisoire qui est, de surcroît, versée avec plusieurs mois de retard", a-t-il expliqué, en faisant part du calvaire des habitants qui parcourent jusqu'à 140 km en aller-retour vers la mairie de Tamanrasset pour se faire délivrer leurs documents officiels. Selon M. Abdelkrim, ce problème est exacerbé par la décision de la daïra portant annulation des délégations de signature accordées aux agents chargés de certaines annexes communales, dont celle de Tarhenanet. Par conséquent, cette décision a pénalisé la population locale ainsi que les habitants des autres localités administrativement couvertes par l'annexe fermée, à savoir Ilamane, Taghamout, Tagmart est, Tagmart ouest et Amenhidhen, toutes considérées comme des "zones d'ombre". Contacté à ce propos, le chef de daïra de Tamanrasset, Noureddine Selami, a catégoriquement démenti ces allégations. Pour lui, l'annulation de la délégation de signature a été décidée par la direction locale de la réglementation et des affaires générales (Drag), en application des textes de lois en vigueur. Pour mettre fin aux irrégularités constatées dans certains services d'état civil, il a été ainsi décidé d'annuler particulièrement les délégations de signature accordées aux agents qui ne bénéficient même pas de "statut de fonctionnaire communal". Selon le chef de daïra, les agents concernés ont été systématiquement remplacés par des fonctionnaires remplissant toutes les conditions requises afin de pouvoir se lancer réellement dans la décentralisation de l'administration et, du coup, aboutir à la décompression de la mairie mère, notamment en matière de délivrance de documents d'état civil. "C'est le cas d'ailleurs de l'annexe communale de Tarhenanet", a-t-il précisé, avant d'ajouter que cette opération s'inscrit dans le cadre de l'amélioration du service public et l'application des mesures imposées par la situation sanitaire du pays. Il y a lieu de rappeler que l'annexe en question a été érigée depuis 2000. Elle n'a été raccordée au réseau électrique qu'en 2016 avant qu'elle ne soit mise en service trois ans plus tard, c'est- à-dire en 2019.