Les pouvoirs publics semblent bien décidés à encourager les exportations vers l'Afrique, particulièrement vers les pays du Sahel. En effet, une délégation officielle composée de quatre ministres, d'un représentant du ministère de la Défense nationale et du président de la Chambre nationale d'agriculture devra se rendre, aujourd'hui, à Tamanrasset, pour participer à une rencontre nationale sur le commerce de troc et l'exportation de produits agricoles vers les pays sahélo-africains. Il s'agit, en l'occurrence, des ministres de l'Agriculture et du Développement rural, du Commerce, de l'Industrie et des Travaux publics et des Transports. La rencontre à laquelle sont également conviés les walis de Tamanrasset, d'Adrar, de Tindouf, d'In Salah, d'In Guezzam, d'Illizi et de Djanet se déroulera à l'université de Tamanrasset où sont prévus plusieurs ateliers thématiques. La manifestation, selon la direction locale des services agricoles, s'inscrit dans le cadre des nouvelles directives du gouvernement portant sur la promotion de l'activité agricole dans les régions frontalières, ainsi que sur la relance du commerce de troc. Initiée par la Chambre nationale d'agriculture, la rencontre entre également dans le cadre de la nouvelle stratégie de développement des échanges commerciaux avec les pays du Sahel et l'ouverture de perspectives d'investissement aux promoteurs algériens dans certains secteurs dont ont besoin ces pays. Les participants à ce rendez-vous sont ainsi appelés à étudier les mécanismes devant accélérer l'ouverture de l'Algérie vers le marché africain, surtout la possibilité de développer les créneaux d'activité prometteurs dans le but de redynamiser le commerce extérieur. Pour ce faire, on a estimé impératif de réadapter la réglementation actuelle aux exigences du marché africain à même d'élargir la liste des pays bénéficiaires des avantages accordés aux commerçants de troc. L'occasion est aussi offerte pour débattre des véritables raisons d'interdire l'importation de certains produits par le ministère de l'Agriculture que le ministère du Commerce avait pourtant autorisée dans le cadre du commerce de troc.