Logés dans un F3 (A117) qui n'a rien d'un logement de fonction, eu égard à sa dégradation physique, les enseignants affectés à Tin Zaouatine (500 km au sud de Tamanrasset) tirent la sonnette d'alarme quant aux mauvaises conditions dans lesquelles ils sont hébergés. Le tocsin a été sonné via les réseaux sociaux en partageant des prises de vue montrant les conditions qualifiées d'"inhumaines" dans lesquelles évoluent les enseignants de Tin Zaouatine. Fenêtres et portes défoncées, literie vétuste et climatiseur défectueux, les photos publiées renvoient l'image de taudis abandonnés ou encore de vieilles maisons mal famées. Ils sont sept enseignants, deux titulaires, deux stagiaires et trois autres contractuels, à vivre ce calvaire au quotidien. D'après l'un d'entre eux, une lettre de doléances a été adressée depuis janvier dernier à toutes les autorités compétentes, dont l'Apc et la daïra de Tin Zaouatine, la coordination locale de l'éducation et les responsables des établissements scolaires concernés, pour inscrire des opérations de réhabilitation devant profiter aux logements occupés. Trois mois plus tard, aucune suite n'a été donnée aux rédacteurs de la missive pour lesquels l'enseignement devient presque une mission impossible à Tine Zaouatine, en raison de l'absence des commodités de prise en charge. Dans le document, les enseignants n'ont pas demandé la Lune, mais juste le minimum d'équipements permettant d'améliorer leur domestique dont un réfrigérateur, un climatiseur, un téléviseur, une bonbonne de gaz butane. Ils ont également exigé la réfection des portes d'accès et des fenêtres pour se sentir plus en sécurité. Il faut noter que quatre des enseignants plaignants exercent au palier primaire, deux au CEM et un autre au lycée. Il faut dire que cette situation risque de se répercuter sur leur rendement pédagogique. Sollicitée pour une réaction, la direction locale de l'éducation n'a pas soufflé mot sur cette affaire.