La spéculation autour des cours appliqués sur les prix du gaz butane à Tin Zaouatine a dépassé le seuil de l'imaginable. La bonbonne de gaz, devenue un produit de luxe dans cette localité frontalière, est cédée, tenez-vous bien, à 1200 Da, soit six fois son prix initial qui est de 200 Da. Les habitants, pris entre le marteau des revendeurs sans scrupule et l'enclume des distributeurs nonchalants se sont ainsi rabattus sur le bois et le charbon pour renouer avec la cuisine traditionnelle. Dépités, les habitants ont tenu à signaler que cette situation dure depuis des mois déjà. «Le gaz butane se fait rare à Tine Zaouatine, car les quantités distribuées restent insuffisantes compte tenu de l'importance de la demande locale». La même déclaration a été faite à l'Apc, où l'on a expliqué que «moult correspondances ont été adressées aux autorités compétentes, sans résultat. Le problème de gaz, associé à la crise cyclique de carburant, n'est malheureusement pas pris en charge. L'approvisionnement se faisant d'une manière parcimonieuse ne répond plus aux besoins des quelque 14 000 âmes recensés dans cette localité. La demande se fait de plus en plus pressante, particulièrement avec le retour au bercail des Algériens qui vivaient au nord du Mali en raison de la crise sécuritaire qui y prévaut.» A la direction de l'énergie et des mines de la wilaya, on a indiqué que «cette commune est alimentée régulièrement en gaz butane. Une quantité de plus de 1700 bonbonnes y a été distribuée récemment. Le problème serait lié aux distributeurs informels qui approvisionnent des localités du voisinage en cette denrée à des prix oscillant entre 1300 et 1500 Da l'unité.»