Résumé : Fayçal demanda à Djamel d'écrire à son frère et de lui recommander de ne plus revenir au pays. Il encouragea même Djamel à le rejoindre. Le jeune homme en refusait même l'idée. Jamais il ne pourrait s'éloigner de Djamila. Une fois la lettre écrite, il allait la poster. L'agent de sécurité lui apprit que des policiers avaient perdu la vie dans un attentat. -Ils s'en sont pris à des policiers, d'après les rumeurs, il y a des morts et des blessés. -Gloire aux martyrs et prompt rétablissement aux blessés, souhaite Djamel. Quand est-ce que nous aurons la paix ? -Bonne question mon grand. Comment va ton père maintenant ? -Le moral en berne... En fait, ça dépend des jours. -Va envoyer ta lettre et retourne au lycée, lui conseilla l'agent. Si tu ne veux pas être en retard ou faire de mauvaise rencontre. -Sans faute aâmo. Djamel ne traîna pas sur le chemin. Une fois dans la cour du lycée, il se dirigea vers Zaher qui avait le visage fermé. -Salut toi, ça va ? -Oui, répond l'ami, le regard fuyant. Et toi ? Ton père ? -Ecoute, il se remet doucement. Il s'inquiète pour mon frère, confia Djamel. Il repense à nous. Je crois que c'est un bon signe. -C'est clair. Vous avez eu de la chance, car cela aurait pu être pire. En fait, poursuivit Zaher, si ça continue comme ça, personne ne viendra au lycée. C'est risqué de sortir à l'aube ou de rentrer en retard à la maison. -Tu veux parler de l'attaque ?, demanda Djamel. C'est dramatique, je peine à me remettre de ce qui est arrivé à mon père et son chauffeur. Je suis triste aussi pour les policiers. -Si ce n'était que ça. -Lâche le morceau, le pressa Djamel. Wash s'ra ? Qu'est-il arrivé de pire ? -Des filles ont été enlevées, les frères, les cousins ont été battus lorsqu'ils se sont interposés, confia Zaher en soupirant. Ils n'ont pas pu sauver les filles. -J'espère qu'ils ne s'en sont pas pris aux filles du lycée, souhaita Djamel en regardant autour d'eux, cherchant Djamila, parmi les camarades. Elle n'est pas là, murmura-t-il. Tu fréquentes sa copine... Tu les as vues aujourd'hui ? -Justement, répondit l'ami, en posant la main sur son bras. Je ne les ai pas aperçues aujourd'hui. J'espère seulement qu'elles sont en sécurité chez leurs parents. -Incha Allah, je ne supporterais pas s'il leur arrivait malheur. Djamel porta la main à la poitrine. Il se mit à chercher Djamila et sa camarade, mais aucune trace d'elles. Elles étaient portées absentes. -Calme-toi ! Peut-être qu'elles sont chez elles. La sonnerie couvrit la voix de Zaher. Djamel resta figé dans ses pensées, pendant un moment. -Viens, allons en cours. -Je ne peux pas... Je ne peux pas... Djamel sortit du lycée en courant et retourna chez lui. Sa mère s'affola en voyant son visage défait. -Qu'est-ce qui t'arrive ? -Yemma, ils ont enlevé des filles, cria-t-il. Tu te rends compte ? Ma... Ma copine... Elle n'est pas venue en classe. Je vais devenir fou s'ils l'ont enlevée. Je ne voudrais pas qu'il lui arrive malheur. Qu'est-ce que je vais devenir sans elle ? Meriem tenta de le calmer, mais elle-même à bout, elle fondit en larmes en le voyant si perdu, si effrayé à l'idée de perdre l'amour de sa vie. Elle ne pouvait que comprendre ses peurs et sa détresse. Rien qu'à voir Fayçal dans le fauteuil roulant, elle était ramenée à ce maudit jour où ils avaient failli le perdre. (À SUIVRE) T. M. [email protected] Vos réactions et vos témoignages sont les bienvenus.