Un des principaux chefs des ex-rebelles du nord du Mali, Sidi Brahim Ould Sidati, président en exercice de la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA), a été assassiné par balles hier matin à Bamako, ont indiqué le porte-parole de la CMA, un proche et un médecin. "Nous venons de perdre notre président Sidi Brahim Ould Sidatt (pour Sidati) assassiné ce matin à Bamako", a dit sur les réseaux sociaux Almou Ag Mohamed, porte-parole de la CMA, alliance d'anciens groupes armés indépendantistes touareg et nationalistes arabes qui ont combattu les forces maliennes dans le Nord à partir de 2012 avant de signer un accord de paix en 2015. C'est dans ce contexte, qu'une cinquantaine d'ONG sahéliennes et internationales ont plaidé face à la crise en cours au Sahel pour une "nouvelle approche" accordant la priorité à la protection des civils et non pas seulement à l'action militaire, et comprenant le dialogue avec les jihadistes. La "Coalition citoyenne pour le Sahel"", créée en 2020 par des organisations de défense des droits humains, des associations de femmes, des réseaux de juristes issus majoritairement du Mali, du Niger et du Burkina Faso, appelle à "un réagencement drastique des priorités" . Elle y écrit que "depuis 8 ans, la priorité a été donnée à l'action militaire", mais que "la réponse sécuritaire telle qu'elle a été menée n'a pas permis d'améliorer la vie quotidienne des populations", dit-elle. Le rapport promeut deux axes majeurs : placer la protection des civils au cœur des opérations militaires et résoudre la crise de gouvernance des Etats, pauvres et incapables de maîtriser les immenses territoires ruraux dans lesquels des groupes armés ont essaimé.