L'Algérie et la Libye ont convenu de renforcer leur coopération en matière sécuritaire, en vue de faire face aux dangers qui menacent la région, notamment le terrorisme, le crime organisé transfrontalier et la contrebande d'armes, et réaffirmé le soutien continu de l'Algérie aux efforts visant l'unification des rangs et la préparation des prochaines échéances électorales dans ce pays. Lors d'une visite de travail qu'ils ont effectuée en Libye, les ministres algériens des Affaires étrangères et de l'Intérieur, Sabri Boukadoum et Kamel Beldjoud, ainsi que la délégation les accompagnant ont été reçus lundi en audience par le Premier ministre libyen, Abdelhamid Debeïbah. Les deux parties sont tombées d'accord sur la nécessité de "la poursuite de la coopération et des consultations afin de faire face aux dangers qui menacent la région, à l'image du terrorisme, du crime organisé transfrontalier, du trafic de stupéfiants, de la contrebande d'armes et de l'immigration clandestine", a indiqué un communiqué du gouvernement libyen. Il avait été également décidé lors de cette rencontre d'accorder la priorité aux réunions de préparation de la 14e session de la haute commission mixte. À l'issue de cette visite, le MAE Algérien, Sabri Boukadoum, a affirmé que celle-ci avait constitué "une opportunité d'échanger avec les hauts responsables du nouveau pouvoir exécutif, en vue de renforcer les relations bilatérales et réaffirmer le soutien continu de l'Algérie aux efforts visant l'unification des rangs et la préparation des échéances importantes à venir". "La sécurité et la stabilité de la Libye demeurent notre seul objectif. Ce qui fait le bonheur de ce pays nous réjouit, comme son malheur nous attriste", a estimé en outre M. Boukadoum dans un tweet sur son compte officiel. Pour sa part, le nouveau président du Conseil présidentiel libyen, Mohamed Al-Manfi, qui a reçu la délégation algérienne, a "valorisé le rôle de l'Algérie dans la sécurité et la stabilité de la Libye", mettant en exergue "la profondeur" des relations fraternelles entre les deux pays frères, indique lundi un communiqué du Conseil. M. Al-Manfi a également souligné "l'attachement de la Libye à consolider la coopération dans divers domaines avec les frères algériens et l'importance de raffermir ces relations", ajoute la même source. Avec le président du Haut-Conseil de l'Etat, Khaled El-Mechri, les discussions ont porté également sur les perspectives du processus du règlement politique libyen, notamment les voies et moyens d'appuyer la nouvelle Autorité unifiée à relever les défis liés à la mise en œuvre de la feuille de route, à garantir une solution pacifique et globale en Libye et à parvenir aux élections dans les délais impartis. "Cette visite s'inscrit dans le cadre des efforts consentis pour promouvoir les relations bilatérales entre les deux pays frères et apporter le soutien aux parties libyennes pour faire face aux défis actuels, notamment la mise en œuvre d'une feuille de route en faveur d'une solution pacifique et globale à la crise libyenne", a précisé un communiqué des AE. Cependant, au-delà du cadre bilatéral, le communiqué du gouvernement libyen a fait état de la volonté de réactiver les structures de l'ensemble maghrébin (UMA), indiquant que la Libye compte œuvrer en vue de "réactiver l'Union maghrébine et appeler à une réunion des ministres des Affaires étrangères" maghrébins. A. R.