Sonatrach cessera de produire de l'essence super au plomb à compter du 1er octobre prochain. Mais d'ici à là, ce carburant continuera à être disponible dans toutes les stations-service, qui sont au nombre de 2 800. L'annonce a été faite par le président du comité de direction de l'Autorité de régulation des hydrocarbures (ARH), Rachid Nadil, dans un entretien à l'APS. Rachid Nadil a expliqué que les automobilistes devront désormais utiliser à l'automne prochain l'essence sans plomb ayant un indice d'octane unifié, valable pour tous les véhicules. "Des essais sur le produit sont en cours et celui-ci sera totalement sécurisé pour les différentes motorisations", a-t-il expliqué. Le président de l'ARH a fait remarquer que l'opération de suppression de l'essence super au plomb, qui devait intervenir initialement durant le premier semestre 2021, a été retardée en raison "de la pandémie de Covid-19 sur la demande interne". Il a assuré que toutes les capacités de stockage des carburants sont en train d'être préparées de manière à "éliminer progressivement les quantités stockées de l'essence super au plomb". Sonatrach a ainsi mis beaucoup de temps à ajuster le processus de modernisation de ses raffineries et d'amélioration des normes de qualité des carburants. Nuisible à la santé et à l'environnement, l'essence super au plomb n'est plus utilisée dans le monde, à l'exception de l'Irak et du Yémen. La compagnie nationale des hydrocarbures dispose de capacités de production de 4 millions de tonnes d'essences par an, alors que la consommation nationale d'essence est estimée, en moyenne, à 3,7 millions de tonnes par an. Il y a quelques années, l'approvisionnement en essence sans plomb était souvent perturbé, car Sonatrach n'en produisait pas suffisamment. Seul le site de Skikda en raffinait. Ce problème a, cependant, été résolu avec l'achèvement du programme de réhabilitation des raffineries d'Arzew et d'Alger. L'Etat apporte un soutien aux carburants non polluants comme le Gpl et le GNC (gaz naturel comprimé), en maintenant les prix bas (autour de 9 DA le litre). Il intervient, par ailleurs, en amont, à l'entrée des raffineries, pour réguler les prix, à travers des subventions, un processus qui a cours depuis des années et qui prend en considération le coût de la matière première, et les marges accordées aux distributeurs. Cette approche n'a, toutefois, pas permis de mettre en place un modèle efficace de consommation énergétique.