Les syndicats autonomes de l'éducation, regroupés en confédération, se sont réunis hier afin de définir les actions à entreprendre. Un mouvement de grève dans ce contexte risque d'avoir des conséquences sur les examens de fin d'année. Le collectif des syndicats autonomes du secteur de l'éducation, a tenu, hier, une réunion devant tracer les perspectives du mouvement de protestation entamé depuis quelques semaines, et définir les actions à mener à court terme. Cette réunion intervient, rappelle-t-on, après les rencontres bilatérales que le ministère de l'Education nationale a initiées avec son partenaire social et qui ont pris fin ce samedi. Si rien n'a filtré, hier, en fin de journée, sur la nature des actions à entreprendre, les représentants des syndicats autonomes ont réitéré leurs revendications liées notamment au pouvoir d'achat. Va-t-on vers un bras de fer qui, par ailleurs, risque de compromettre les examens de fin d'année pour des millions d'élèves ? Le secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation (Satef), Boualem Amoura, préfère relativiser à ce propos, en espérant que le dialogue engagé avec la tutelle, sur instruction du président de la République, "donnera des résultats concrets". "La balle est dans le camp du gouvernement. Maintenant que le dialogue est instauré et que nous avons transmis nos propositions, qui seront à leur tour soumises au Conseil des ministre ou au président de la République, nous préférons attendre et voir comment les choses évolueront. La réunion en cours, (hier ndlr), définira les perspectives et les actions à mener en tenant compte de l'évaluation qui sera faite sur les avancées du dialogue", a-t-il affirmé au téléphone, en ajoutant espérer que leurs revendications seront satisfaites. "J'espère que la situation se débloquera et que la tutelle tiendra compte de nos propositions et répondra favorablement à nos revendications, notamment celles liées à la revalorisation des primes", a-t-il dit. Boualem Amoura précise que c'est là, "une première étape urgente". "Il s'agit de revaloriser les primes, de rendement par exemple, que nous demandons de calculer sur 60 au lieu de 40 ; ou encore l'indemnité pédagogique", a-t-il dit, en attendant de satisfaire les autres revendications socioprofessionnelles liées au statut particulier de l'éducation et au retour à la retraite proportionnelle sans condition d'âge. Les rencontres entre l'intersyndicale et la tutelle ont été consacrées, pour rappel, à l'examen des dispositions et mécanismes de révision du statut particulier et aux conditions socioprofessionnelles. Elles ont été tenues dans un contexte de forte tension, avec des mouvements de grèves et de contestations qui ont perturbé, dans plusieurs lycées déjà, la tenue des examens de fin de semestre. Mercredi dernier, le collectif de 13 syndicats a organisé un rassemblement de protestation devant l'annexe du ministère de l'Education nationale au Ruisseau (Alger). Un sit-in vite dispersé par la police et qualifié d'"illégal" par la tutelle.