Au moment où le syndicat national des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (SNAPEST) réitère son appel à une grève mardi et mercredi prochains, la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, a affirmé, avant-hier dernier à Alger, que les voies du dialogue avec les syndicats qui persistent dans leur grève étaient encore ouvertes afin de trouver les solutions aux problèmes soulevés. Mercredi dernier, le SNAPEST avait réitéré son appel à l'ensemble des enseignants et travailleurs du secteur de l'éducation à prendre part à la grève d'avertissement" prévue les 10 et 11 février 2015. "Nous renouvelons notre appel à l'ensemble des enseignants et travailleurs du secteur, tous corps confondus, à prendre part massivement à la grève d'avertissement à laquelle a appelé la coordination syndicale conjointement avec notre syndicat les 10 et 11 février", a indiqué le SNAPEST dans un communiqué. Le Syndicat a bien tenu à préciser d'autre part que ce "sera ponctué d'assemblées générales durant les deux jours de la grève pour définir les perspectives futures du mouvement de protestation". Le 25 janvier dernier, la Coordination des syndicats de l'Education nationale (CSE), réunie à Alger, avait réitéré son appel à une révision des statuts des différents corps de l'éducation nationale dans un souci d"équité et de justice" en matière de classement, de promotion et de réintégration. La CSE appelle le ministère de l'Education à revoir les statuts des corps de l'Education nationale (décret exécutif 240/12 amendant et complétant le décret exécutif 315/08) pour veiller à l'équité entre les corps et paliers dans le classement, la promotion, l'intégration et les grades nouvellement créés, a indiqué le secrétaire général du Syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE), Boualem Amoura dans une déclaration à l'APS à l'issue de la réunion (la 2ème après celle de jeudi). La CSE appelle, également, à la promotion systématique des personnels et travailleurs du secteur de l'éducation durant leur carrière professionnelle, la récupération des instituts de technologie pour leur exploitation dans la formation spécialisée et l'élargissement du réseau national des écoles supérieures des enseignants. La CSE regroupe sept syndicats, en l'occurrence le Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest), le Conseil national élargi des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapeste), l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (UNPEF), le syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE), le syndicat national des travailleurs de l'éducation et de la formation (Satef), le syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap) outre le syndicat du conseil des lycées d'Alger (CLA-non agréé). Les sept syndicats qui forment la CSE demandent l'élargissement des primes et allocations propres aux corps de l'éducation aux personnels des services économiques et laboratoires ainsi que l'amélioration des conditions socioprofessionnelles des personnels et travailleurs des corps communs et des agents de sécurité. La CSE revendique, également, une augmentation des heures supplémentaires et des heures de soutien, ainsi que le règlement définitif du dossier des auxiliaires de l'éducation. La ministre de l'Education Nouria Benghebrit avait, récemment, déploré le recours "machinal" des syndicats à la grève malgré "une volonté réelle" de la tutelle de régler les problèmes liés aux ressources humaines du secteur. "Le règlement des problèmes soulevés nécessite du temps, eu égard aux initiatives et aux mesures qu'il implique, nécessitant dans certains cas l'ouverture d'enquête", a reconnu la ministre, précisant qu'il ne s'agissait en aucun cas de "négligence". La ministre de l'Education nationale avait appelé les partenaires sociaux à "ne pas perdre espoir" pour trouver des solutions aux revendications socioprofessionnelles, les exhortant à élaborer "une charte entre les deux parties afin de clore ce dossier définitivement". Et pas plus tard que jeudi dernier, Nouria Benghebrit a affirmé que les voies du dialogue avec les syndicats qui persistent dans leur grève étaient encore ouvertes afin de trouver les solutions aux problèmes soulevés appelant les médias notamment à contribuer à l'instauration d'un climat de stabilité dans le secteur. "Les voies du dialogue sont encore ouvertes", a déclaré Mme Benghebrit à la presse en marge de la rencontre annuelle des directeurs des bureaux extérieurs de la région Afrique de l'OIT en réaction à la décision de grève annoncée par les syndicats du secteur pour la semaine prochaine. Elle a appelé dans le même sillage les partenaires sociaux et les médias à contribuer à l'instauration d'un climat de stabilité au bénéfice des élèves mettant en garde contre les effets contre-productifs des tentatives de "démotivation". A noter enfin que les représentants des syndicats initiateurs de la grève ont été reçus mercredi dernier par le ministère de l'Education pour leur soumettre les réponses à leurs revendications et arriver à des solutions "réglementaires et durables".