L'alliance des syndicats autonomes de l'éducation a décidé d'une grève nationale de trois jours (9, 10 et 11 mars). C'est ce qu'a indiqué, hier, un communiqué de cette coalition syndicale. Et de préciser que cette action est renouvelable chaque semaine. Pour le secrétaire général du Syndicat autonomes des travailleurs de l'éducation et de la formation (Satef), Boualem Amoura, cette nouvelle action se veut avant tout une forme de pression « pour amener la tutelle à prendre en charge nos doléances socioprofessionnelles ». Toutefois, il a précisé que les syndicats sont prêts à renouer le dialogue avec le ministère et le « plus tôt serait le mieux pour le bien des élèves et du secteur ». « Nous voulons éviter la grève et trouver un consensus. Mais si on nous force à la faire, nous irons de l'avant. La balle est dans le camp du ministère », a-t-il précisé, n'écartant pas l'éventualité de voir les syndicats renoncer à la grève si un compromis est trouvé d'ici le 2 mars. Tout en appelant la tutelle à la prise en charge de la manière la plus concrète des revendications soulevées, le communiqué a indiqué que le ministère sera seul responsable des répercussions de ce mouvement de protestation. « Les enseignants sont plus que jamais déterminés à poursuivre leur combat. Il n'est pas question de faire machine arrière tant que nos revendication ne trouvent pas une solution définitive, notamment pour ce qui est des points qui ne nécessitent pas du temps pour être réglés », lance Amoura. Les syndicalistes revendiquent, entre autres, l'ouverture du dossier du statut particulier et la correction des anomalies qui y existent, la promotion automatique en ne prenant en ligne de compte que l'expérience professionnelle, l'intégration avec effet rétroactif pour les enseignants en voie d'extinction à partir de 2012, une retraite après 25 ans de service, la revalorisation des heures supplémentaires. Une réunion avait regroupé, jeudi, la ministre de l'Education et les syndicats du secteur qui ont déclenché un mouvement de grève. Le procès-verbal sanctionnant la rencontre n'a pas été signé à cause du rejet des partenaires sociaux de la proposition relative à la rédaction d'une charte d'éthique et de stabilité. La ministre de l'Education, Nouria Benghebrit, avait rappelé que les négociations avec les syndicats et les travailleurs se poursuivent et ne s'arrêteront pas. « Les portes du ministère restent ouvertes et nous chercherons, par le dialogue, des solutions aux problèmes posés », a-t-elle affirmé, non sans soutenir qu'une « bonne volonté » est nécessaire de part et d'autre pour faire aboutir ces efforts. Elle a souligné la nécessité d'avoir confiance quant à la satisfaction des revendications socioprofessionnelles.