Le meilleur moyen pour compenser ce déficit enregistré dans les barrages est le recours aux ressources hydriques souterraines. Face au problème d'approvisionnement en eau potable et le rationnement horaire de la distribution vécus ces dernières semaines dans certains quartiers de la ville de Sidi Bel-Abbès, notamment les étages supérieurs de certains immeubles et 17 autres communes du couloir desservi à partir du barrage de Sidi Abdelli, quatre mesures ont été prises par les autorités locales et centrales, afin d'assurer une alimentation régulière en eau potable jusqu'à l'automne prochain. Il s'agit d'abord de la levée du gel pour 34 forages de 9000 mètres linéaires et d'un montant global de 90 milliards centimes qui sont destinés à l'AEP, notamment au niveau des champs captant des communes Ténira, Oued Sefioun et Sidi Ali Benyoub, a indiqué Laïd Bareklit, directeur des ressources en eau. "Le forage de Oued Sefioun d'une capacité d'environ 10 000 m3/j est destiné au renforcement de l'AEP des communes de Sfisef et Mostéfa Ben Brahim qui sont alimentées à partir du barrage de Bouhanifia, dont le niveau d'eau a considérablement baissé. Donc, le meilleur moyen pour compenser ce déficit enregistré dans les barrages est le recours aux ressources souterraines", a-t-il soutenu. "Pour ce qui est des forages des champs captant des communes de Ténira et de Sidi Ali Benyoub, ils sont destinés, dans un premier temps, pour la commune de Benachiba Chelia et la localité de Tenezara qui souffrent d'un déficit en AEP", a-t-il ajouté. Ces forages vont permettre la mobilisation de 15 000 m3/j au minimum pour le renforcement du groupement urbain du chef-lieu de wilaya et les localités dans les couloirs de Sidi Ali Benyoub et Ténira vers Sidi Bel-Abbès. S'agissant de la deuxième opération, elle porte sur la réalisation de deux réservoirs de 20 000 m3 à partir de Gouassem, d'un montant d'un milliard de dinars, et destinée pour l'alimentation du groupement urbain de Sidi Bel-Abbès qui accuse un déficit de capacité de stockage de 39 000 m3. "Nos besoins en AEP sont actuellement estimés à 76 000 m3/j et ces deux réservoirs vont compenser ce manque", a souligné M. Bareklit. La troisième opération concerne la réhabilitation des trois stations de pompage de Sidi Abdelli pour un montant de 1,3 milliard de centimes pour desservir le groupement urbain de Sidi Bel-Abbès et les 18 communes situées dans le couloir des communes de Ben Badis, Lamtar, Tessala et Sehala. Le directeur des ressources en eau a fait savoir que la seconde action consiste aussi à renforcer l'AEP avec un fort débit de 5000 m3 à partir de l'unité de dessalement de Honaine. L'opération a été accordée par le ministère de tutelle. "Cette mesure nous a permis de rétablir la situation à 95% dans la ville de Sidi Bel-Abbès. En plus des campagnes de sensibilisation qui ont été initiées pour la réhabilitation et l'entretien des bâches d'eau ainsi que l'installation des pompes auprès des habitants des immeubles des quartiers le Rocher et Benhamouda quoiqu'il reste encore quelques immeubles qui demeurent dépourvus de bâches d'eau", a-t-il indiqué. À ces opérations s'ajoute une autre mesure pour la réalisation d'un forage à Sidi Ali Benyoub (SAB 3) pour la mobilisation de 800 m3/j visant le renforcement de l'AEP de la ville de Sidi Bel-Abbès. On prévoit également la réalisation du remplacement de SAB 4 pour une capacité de 900 m3/j. Quant au projet de Chott El-Gherbi, il est opérationnel et à partir duquel on a pris 4000 m3 pour renforcer l'AEP de Sidi Bel-Abbès. En outre, le directeur de wilaya des ressources en eau a signalé que 12 000 m3/j ont été mobilisés pour compenser le déficit enregistré dans les barrages desservant la ville de Sidi Bel-Abbès, notamment à travers un piquage de raccordement pour la mobilisation de 5000 m3/j à partir de Chott Gharbi et la mise en place d'un poste transformateur de 250 W à la source de Aïn Skhouna pour l'amélioration du débit, soit un plus de 1700 m3/j à partir de cette source. À cela s'ajoute la réhabilitation de SAB 3 (achevé) et la réalisation de SAB 4. "En parallèle, il y a le projet de 45 000 m3/j qui est en cours au RT2 connexion de la station de dessalement de l'eau de mer de Honaine et dont le taux d'avancement est à 90% et qui sera opérationnel d'ici la fin du mois de juillet en cours", a-t-il encore signalé. Pour ce qui est de la quatrième opération, c'est le transfert à partir du réservoir du nord-est de Gouassem pour desservir Tilmouni, Belarbi et Hassasna, notamment la réalisation de trois réservoirs pour un montant de 80 millions de dinars. Concernant le projet de Chott Chergui, il est achevé, et les essais sont concluants. Mieux, les communes et localités concernées (Mérine, Tefessour, Teghalimet, Telagh, Mezaourou, Aïn Bent Soltane et Aïn Djohar) sont déjà raccordées au réseau avec un investissement de 3 milliards de dinars.