L'ambassade d'Algérie à Paris a annoncé, hier, un dépôt de plainte contre Reporters sans frontières (RSF) qui avait accusé l'Algérie d'avoir utilisé, à son tour, le logiciel israélien d'espionnage, Pegasus. La plainte a été déposée par l'ambassadeur Mohamed Antar-Daoud auprès des instances judiciaires françaises, selon un communiqué de l'ambassade. Tout en qualifiant d'"accusations mensongères" les accusations de RSF, l'Algérie, par le biais de sa représentation à Paris, dément formellement l'utilisation de ce logiciel. "(...) Les allégations diffamatoires et mensongères de RSF sont inadmissibles et relèvent de la manipulation de RSF connue pour son acharnement vis-à-vis de l'Algérie", lit-on dans le communiqué qui ajoute que cette action en justice "porte sur l'assertion contenue dans le communiqué publié par RSF le 19 juillet 2021 sur son site web officiel, selon laquelle l'Algérie figure parmi les pays en possession du logiciel Pegasus et qu'elle l'utiliserait pour espionner d'autres parties", a indiqué l'ambassade d'Algérie à Paris. L'Algérie "ne dispose aucunement de ce logiciel et n'a jamais eu à l'utiliser, ni à traiter ou à collaborer, de quelque manière que ce soit, avec les parties détenant cette technologie à des fins d'espionnage visant à porter atteinte à l'honneur et à la réputation d'un pays respectueux de la légalité internationale", a ajouté l'ambassadeur d'Algérie à Paris. RSF, qui avait cité l'Algérie comme un client de NSO, a publié un erratum regrettant ce qu'il qualifie "d'erreur". "Dans un premier temps, nous avons fait figurer l'Algérie sur la liste des pays clients de NSO. Cette erreur, que nous regrettons, a été corrigée", écrit RSF.