Le verdict dans le procès du journaliste et correspondant de Liberté à Tamanrasset, Rabah Karèche, ouvert jeudi au tribunal de Tamanrasset, sera connu le 12 aout prochain. Le parquet a requis une peine de trois ans de prison ferme assortie d'une amende de 100 000 DA. Après avoir été interrogé par le juge et le procureur de la république sur notamment ses "intentions" à travers la publication de ses articles, plusieurs témoins, des citoyens dont un ancien député de Tamanrasset, cités dans les comptes rendus de presse de Rabah Karèche, traitant de manifestations dans la région, ont été convoqués à la barre. Ils ont tous affirmé avoir tenus les propos rapportés par le journaliste et ont témoigné du "professionnalisme" du correspondant de Liberté. Lors des plaidoiries, la défense, qui a relevé que le dossier de Rabah Karèche était vide, a demandé l'abandon de toutes les poursuites et la relaxe du journaliste. En prison depuis le 19 avril dernier, Rabah Karèche est poursuivi pour les chefs d'inculpation d' « administration d'un compte électronique consacré à la diffusion d'informations susceptibles de provoquer la ségrégation et la haine dans la société », « diffusion volontaire de fausses informations susceptibles d'attenter à l'ordre public » et « usage de divers moyens pour porter atteinte à la sûreté et à l'unité nationales ». A rappeler que la veille de son incarcération, le journaliste Rabah Karèche avait été convoqué par les services de police et maintenu en garde à vue au commissariat central, où il a été longuement interrogé sur un article traitant d'une manifestation citoyenne à Tamanrasset contre le nouveau découpage territorial. Rabah Karèche avait été également convoqué plusieurs fois auparavant par les services de sécurité pour ses écrits de presse. Rédaction Web