Le Hezbollah et l'occupant sioniste de la Palestine s'étaient engagés depuis 2006 à cesser toute violence. Mais Tel-Aviv a décidé de violer cette "trêve" en bombardant des villages du sud du Liban depuis jeudi. L'aviation israélienne mène des frappes aériennes contre le sud du Liban depuis jeudi, suscitant une réaction immédiate du Hezbollah libanais, qui a riposté avec des tirs de roquettes, selon un communiqué du parti chiite. "En réponse aux raids aériens israéliens, la Résistance islamique a bombardé avec des dizaines de roquettes un territoire près des positions des forces d'occupation israéliennes dans la région des fermes de Chebaa", dans le sud frontalier avec Israël, a déclaré le groupe dans un communiqué. Selon des médias libanais, les frappes israéliennes ont touché des zones inhabitées. "L'utilisation par Israël de son armée de l'air pour bombarder des villages libanais est une première depuis l'année 2006. Cela démontre ses intentions agressives croissantes qui coïncident avec des menaces récurrentes contre la souveraineté du Liban", a dénoncé le président libanais, Michel Aoun, cité par l'agence d'information libanaise ANI. Le gouvernement libanais a affirmé son intention de saisir l'ONU au sujet de cette agression israélienne. "Le président du Conseil des ministres, Hassane Diab, a demandé à la ministre des Affaires étrangères, Zina Aker, de soumettre une plainte urgente au Conseil de sécurité concernant l'agression israélienne contre le Liban", a indiqué un communiqué du gouvernement libanais, estimant que "l'ennemi israélien, moyennant son artillerie et ses avions de guerre, a mené une agression explicite contre la souveraineté libanaise". Et d'ajouter : "Cette nouvelle et dangereuse agression constitue une menace majeure pour le calme sur les frontières sud du Liban, notamment suite à une série de violations israéliennes de la souveraineté libanaise et l'utilisation de l'espace aérien libanais pour attaquer la Syrie." Pour le président du Parlement libanais, Nabih Berri, "ce qui s'est passé hier et ce qui se passe aujourd'hui en termes d'agression sioniste contre plusieurs régions du sud du Liban exprime la nature de cette entité basée sur l'agression et qui ne comprend qu'une seule langue, à savoir celle de l'unité et de la résistance : avec eux nous avons libéré la terre et avec eux nous fortifions et protégeons le Liban", a rapporté encore l'agence ANI. Face à cette dangereuse escalade, la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) a appelé à un cessez-le-feu immédiat, affirmant avoir pris attache avec les deux parties en conflit. "C'est une situation très dangereuse, avec des actes d'escalade", a averti la Finul dans un communiqué. "Dans cette période d'instabilité régionale, le rôle de coordination et de liaison de la Finul doit plus que jamais être respecté par toutes les parties", a déclaré jeudi le commandant de la mission onusienne, le général Stefano del Col, selon un communiqué.