Les roquettes lancées sur le Sud Liban par l'armée israélienne, hier matin, ont été à l'origine d'affrontements entre soldats hébreux et l'armée libanaise qui a riposté instantanément à l'agression israélienne. Les soldats israéliens ont tiré quatre roquettes qui sont tombées près d'une position de l'armée libanaise à Aadaissé et cette dernière riposté», ont indiqué à la presse présente sur les lieux un responsable de la sécurité et le porte parole de l'armée. La riposte de l'armée libanaise fut instantanée devant l'agression militaire israélienne selon le porte-parole de l'armée du pays de Cèdre. Précisant que «les soldats israéliens ont commencé à tirer et l'armée libanaise a riposté ». Les affrontements qui se sont poursuivis hier après-midi ont causé la mort à trois soldats libanais et blessant quatre autres selon un responsable de service de sécurité libanais qui a fait part aussi de la mort d'un journaliste d'une chaîne de télévision libanaise. Une situation de tensions et d'hostilités enclenché par l'agression israélienne dont la Force internationale au Sud Liban (Finul) a soutenu que «notre priorité immédiate pour le moment est de ramener le calme ». Déployée depuis le retrait de l'armée israélienne après son agression miliaire du Liban en 2006, la Finul n'a pas été en mesure de mettre un terme aux multiples incursions et violations de l'armée israélienne du Liban. Des violations flagrantes pour ne citer que les multiples raids de l'aviation militaire israélienne dans l'espace aérien libanais dont le Conseil de sécurité saisi par les autorités libanaise, sans surprise n'a pas été pour dissuader Israël. Ceci étant, le président libanais, Michel Sleiman, a, dans un communiqué, dénoncé «la nouvelle violation israélienne de la résolution 1701». Cela en soulignant que ladite résolution «inclut le bombardement d'un point de contrôle de l'armée libanaise par des attaques contre les biens libanais». Aussi, le Premier ministre libanais Saâd Hariri a condamné l'agression israélienne, tout en la qualifiant de «violation de la souveraineté libanaise» et formulant une demande «aux Nations unies et à la communauté internationale de prendre leurs responsabilité et de faire pression sur Israël pour stopper son agression». Si des interrogations portent sur le timing de l'agression israélienne contre le Sud Liban prenant pour cible une position de l'armée libanaise, ceci semble s'inscrire en soutient à ce qui occupe la scène politique libanaise depuis quelques jours. Il s'agit de l'impact et de la portée de la médiatisation des fuites relatives à l'enquête du tribunal international sur l'assassinat de Rafik Hariri, mettant en avant l'implication de membres du Hezbollah. Ce dernier, tout en apportant un démenti à ce propos, a averti sur les risques portés par cette manœuvres pour la stabilité et la sérénité du Liban. Ceci d'autant plus que les différents acteurs influents de la scène politique libanaise, de Walid Jamblatt à Michel Aoun et de Nabih Berri à Hassen Nasrallah, ainsi que Saâd Hariri, ont consolidé par leur efforts la scène interne du pays. Celle-ci, qui a été avant l'agression israélienne de 2006 contre le Liban voire même après une des cibles d'Israël qui oeuvre à son éclatement et son déchirement afin de provoquer une situation chaotique entre les Libanais en vain. Ceci s'est d'autant plus illustré dernièrement suite aux multiples démantèlements de réseaux d'espionnage au profit d'Israël dont le plus important a été celui lié aux réseau de télécommunications sans fil. Un coup dur pour Israël dont l'impact sur la scène libanaise a été le renforcement de la voie de la résistance et la consolidation de la scène interne contre toute menace extérieure, en l'occurrence Israël.